UNION CONFÉDÉRALE CFDT DES RETRAITÉS

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La CFDT en mouvement permanent


« 1919, 1947, 1964, 2014. En un siècle ou presque, c’est la quatrième fois seulement qu’un congrès est appelé à modifier la déclaration de principes », a lancé Laurent Berger lors du congrès de Marseille en juin dernier.

Et le secrétaire général de la CFDT de poursuivre : « 1964 n’est pas une rupture. C’est la concrétisation d’une évolution qui s’est forgée : les points de vue se sont rapprochés à l’occasion des combats menés, en particulier ceux liés à la guerre d’Algérie et aux luttes pour la décolonisation. »

Ces 50 ans de la CFDT sont l’expression d’un mouvement permanent. Au congrès de Marseille lui-même, le préambule et l’article 1 des statuts ont été modifiés. Selon Laurent Berger, « nous poursuivons simplement aujourd’hui l’évolution de 1964. Si j’ose dire, dans un débat apaisé, nous désacralisons notre déclaration de principe.

Nous en retirons, en premier lieu, la référence à l’humanisme chrétien qui avait été au cœur du compromis de 1964. Non que nous reniions ce passé – au contraire –, la conclusion du nouveau préambule affirme notre fidélité aux traditions humanistes et à notre histoire ».

L’enjeu de cette modification relève de la vision CFDT du rôle du syndicalisme, des libertés et des droits de l’homme, des défis qu’il a à relever en ce début de XXIe siècle, dans un monde globalisé où de profondes mutations sont à l’œuvre.
Les notions de développement durable, d’Europe, et même le mot « femme » étaient jusqu’à présent absents de la déclaration du principe. Ils y ont aujourd’hui toute leur place.

L’objectif de l’action syndicale est, jour après jour, de changer la société. Pas de changer de société. Au fil des congrès de la CFDT, l’abandon de la référence au socialisme, la reconnaissance de l’économie de marché comme espace de libertés individuelles qu’il faut impérativement réguler, et l’objectif des résultats obtenus par la négociation constituent le cadre par lequel le syndicalisme exerce un contre-pouvoir essentiel face aux pouvoirs des décideurs politiques, économiques et financiers.

Daniel Druesne

Laurent Berger à la tribune du 48e congrès CFDT à Marseille en juin 2014 (photo : Claude Wagner)