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Metz, « ville de Lumière »


Plus de 3 000 ans d'histoire, de romaine, médiévale, classique, allemande, elle est passée par de multiples épisodes séculaires qui ont marqué cette région de Lorraine trop méconnue y compris de ses habitants.

Metz est marquée par la « Lorraine industrielle » (le pays du fer et du charbon) mais il suffit de se promener dans les rues du centre historique, de flâner le long des quais de la Moselle pour découvrir une ville non seulement riche en histoire mais agréable à vivre.

Flâner le long des quais de la Moselle comme le quai des Régates…

Un peu d’histoire

Au carrefour de voies reliant Trèves à Lyon et Strasbourg à Soissons, Metz s’est toujours trouvée confrontée de part sa position dans des conflits. Balancée entre le Saint-Empire Germanique, la monarchie française aux XVIIe et XVIIIe, l’Empire allemand après la capitulation de 1870. La ville redeviendra française après la guerre de 14, en 1918.

La ceinture de forts autour de la ville construite après 1870 (la plus puissante d’Europe), fera qu’en 1944 la reprise de la ville sera très difficile par la 3e armée américaine.

La ville ancienne

La cathédrale Saint-Etienne s’impose par la hauteur de sa nef (41 m) et la surface des vitraux (9 496 m2). C’est le plus haut vaisseau après Beauvais et Amiens. Bâtie en pierre de Jaumont, sa beauté vient de son ensemble architectural. La place d’Armes est constituée de trois éléments du XVIIIe : l’Hôtel de Ville, l’ancien corps de garde et l’ancien parlement.

La nef de la cathédrale s’élève à 41 m.

La Porte des Allemands est le vestige de l’ancienne enceinte dont la structure massive enjambe la Seille.

De nombreux bâtiments valent un détour : le Musée de la Cour d’or et son Grenier de Chèvremont (XVe), l’Hôtel de la Bulette (XIIIe), l’ancien Couvent des Récollets (XIVe) et de nombreuses églises (Saint-Eucaire, Saint -Maximin, Notre-Dame de l’Assomption, Saint-Martin des Champs…).

Le quartier impérial

L’empereur Guillaume II, après 1870, a voulu aménager un nouveau quartier dans le style néo-roman. C’est le cas de La Poste mais surtout de la gare, construite en 1908 dans l’optique d’un nouveau conflit. Un ensemble « fonctionnel » pouvant faire le transfert de 20 000 hommes en 24 heures… Par contre, le bâtiment est richement décoré de chapiteaux et de bas-reliefs.

Ce quartier va du plus ancien au plus moderne. La porte Serpenoise symbolise pour les Messins leur résistance aux envahisseurs de toutes les époques.
Dans le quartier de l’amphithéâtre (emplacement de l’ancienne gare de marchandises), se dresse maintenant le nouveau Centre Pompidou-Metz, dédié à l’art moderne et contemporain. Œuvre de Shigeru Ban et de Jean de Gastines, il défie les lois de l’architecture.

Le Centre Pompidou-Metz, nouvel emblème de Metz.

Spécialités de « bouche »

Ne pas parler de la quiche lorraine serait un sacrilège : des lardons frits, mélangés à des œufs battus avec de la crème sur un fond de pâte feuilletée ou brisée... La potée lorraine, plat de paysans par excellence avec lard fumé, saucisses, choux blanc et légumes de la saison... Pour faire passer ces plats, le vin de Moselle s’impose qu’il soit blanc ou gris.

Jean-Claude Segonnes

Scy-Chazelles : le berceau de l’Union européenne

Dans ce petit village à côté de Metz se trouve la Maison du père de l’Europe : Robert Schuman. Né le 29 juin 1886 à Clausen au Luxembourg, il décède à Scy-Chazelles le 4 septembre 1963 après s’être retiré de la vie politique en 1962.

Il repose dans une église du XIIe siècle à quelques pas de sa maison. Robert Schuman réfléchit à l’inspiration de Jean Monnet et a eu le génie politique d’assumer le projet qui allait donner corps à la construction européenne par la déclaration solennelle du 9 mai 1950. Date décrétée « journée de l’Europe » dans les 27 États membres.

Ce lieu, didactique, pédagogique et historique offre aux visiteurs une collection permanente sur la vie de Robert Schuman et donc sur la construction européenne.

Jean-Pierre Bobichon