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Le risque de rester pauvre une année sur l’autre augmente


Selon une étude de l'Insee, en France, 70 % des personnes pauvres en 2016 le restent en 2017 contre 63 % en 2008 et 2009. Cela concerne surtout les peu ou pas diplômés, les enfants et les plus de 65 ans.

En France métropolitaine, une personne sur sept vit sous le seuil de pauvreté monétaire. Ces situations sont souvent durables et la persistance d’une année sur l’autre a tendance à augmenter entre 2008 et 2017. 70 % des personnes pauvres en 2016 sont toujours dans cette situation l’année suivante, alors que 63 % des personnes pauvres en 2008 l’étaient toujours en 2009. Cette persistance de la pauvreté est particulièrement élevée pour les personnes peu ou pas diplômées, les enfants et les personnes âgées de plus de 65 ans.

Si un tiers des individus pauvres une année ne le sont plus l’année d’après, leur sortie de la pauvreté n’est pas toujours durable. Sur quatre ans, seules 20 % des personnes pauvres la première année ne le sont plus au cours des trois années suivantes, 40 % restent, à l’inverse, durablement pauvres et 40 % alternent pauvreté et non-pauvreté. Cette répartition est stable entre 2008 et 2017.

Le risque de basculer dans la pauvreté une année donnée pour les personnes vivant au-dessus du seuil de pauvreté monétaire les trois années précédentes est faible, 3 % en 2017. Ce risque s’accroît très sensiblement pour les personnes ayant déjà connu un épisode de pauvreté dans les trois années précédentes et avec le nombre d’années déjà passées dans la pauvreté.

Source : Insee Focus n° 208.

Jean-Pierre Druelle et François Jaboeuf