À la découverte d’une autre culture, avec Erasmus et Erasmus+
Marien et Clément avaient 20 ans lorsqu’ils ont eu la chance d’effectuer une partie de leurs études à Middlesbrough, au Royaume-Uni. L’université accueillait des étrangers dans le cadre du dispositif européen Erasmus. C’était en 2009, bien avant le Brexit.
Les deux jeunes hommes ont apprécié leur séjour. Marien et Clément bénéficiaient du programme d’échange Erasmus de l’Union européenne qui permet notamment d’avoir une bourse, des prêts, moins de frais pour se rendre à l’étranger. « Cela m’a permis d’apprendre l’anglais, de découvrir une autre culture, de discuter avec des jeunes d’autres pays. Il était intéressant de vivre en colocation avec des anglophones », confie Marien.
Ce service de l’UE participe sans aucun doute, selon lui, au maintien de la paix, permet une ouverture d’esprit, des communications et des échanges. Il signale que « les étudiants anglais s’endettaient pour payer leurs études alors que pour eux, avec Erasmus, l’université restait gratuite. Les Anglais trouvaient cette situation injuste. »
Des études dans le jeu vidéo
Erasmus a offert à Clément la possibilité de profiter d’un séjour linguistique à l’étranger. « C’était, dit-il, un bonus pour atteindre un bon niveau en anglais. À l’IUT, je n’étais pas forcément le meilleur. Je voulais aussi découvrir une autre culture et faire des études dans les jeux vidéo. Une telle unité de formation était moins accessible en France. Au Royaume-Uni, l’université proposait cette option. J’ai donc démarré un cycle pour obtenir une licence en jeux vidéo (Computer Games Programming). C’était de l’informatique appliquée au monde du jeu vidéo. Cette expérience m’a permis d’apprendre les mathématiques et le développement liés aux mondes 3D, ce sont des mécaniques similaires qui sont actuellement utilisées dans mon entreprise pour afficher des modèles 3D de patients à destination des chirurgiens. »
Un brassage d’étudiants européens
Avec une quinzaine d’années de recul, Clément constate aussi qu’Erasmus l’a ouvert à d’autres cultures : « C’était sympa, lorsque les gens d’Erasmus se rencontraient c’était vivant, c’était un brassage de gens des pays scandinaves, d’Espagne, un vrai melting-pot. On se rend compte qu’on est tous européens. Cela facilite l’échange, ouvre l’esprit. J’espère que le programme perdure et que davantage d’étudiants et d’apprentis en bénéficient. »
[Denis Ritzenthaler
Erasmus+ désormais ouvert à un large public
En 2014, Erasmus et devenu Erasmus+ : programme de l’Union européenne destiné à soutenir l’éducation, la formation, la jeunesse et le sport en Europe. Il concerne désormais un large spectre de personnes (étudiants, apprentis, demandeurs d’emploi, formateurs, lycéens, professionnels et décideurs du secteur de la jeunesse, athlètes et entraîneurs, etc.).
Son budget est estimé à 26,2 milliards d’euros. Son financement a presque doublé par rapport au programme précédent (2014-2020). Le programme 2021-2027 met fortement l’accent sur l’inclusion sociale, les transitions écologique et numérique, et la promotion de la participation des jeunes à la vie démocratique.