UNION CONFÉDÉRALE CFDT DES RETRAITÉS

Actu revendicative


Agirc-Arrco : les discussions ont commencé


Les organisations syndicales et patronales se sont réunies à nouveau le 20 septembre. La fin du système du malus ou minoration temporaire a été actée. Le prochain rendez-vous est fixé au 29 septembre.

Mises à jour Réunion du 20 septembre

La quatrième séance de négociation du 20 septembre a permis d’acter la fin du système de malus ou décote. Il s’agissait d’une ligne rouge pour l’ensemble des organisations syndicales. Le prochain rendez-vous, le 29 septembre, est pressenti comme l’avant-dernière séance avant un possible accord-cadre.
« Comme prévu, la négociation est entrée dans le dur. Nous pouvons affirmer à présent qu’au 1er décembre, le dispositif de bonus-malus disparaîtra. C’est acté. » a déclaré à la sortie de la quatrième séance de négociation, Yvan Ricordeau, secrétaire général adjoint de la CFDT.
La CFDT plaide pour une évolution calquée sur les prix afin de garantir le pouvoir d’achat des retraités, mais cette décision est loin d’être prise…
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Réunion du 13 septembre
Les partenaires sociaux ont essentiellement abordé deux points clivants : l’avenir du coefficient de solidarité (qui conduit à une réduction de 10 % du montant de la retraite complémentaire pendant trois ans) et la possibilité de mettre en place un cumul emploi-retraite (CER), à l’instar de ce qui vient d’être fait dans le régime général. Pour le dire autrement, faut-il que les salariés qui reprennent une activité après leur retraite acquièrent de nouveaux droits à l’Agirc-Arrco ?

« Il n’y aura pas d’accord si ce coefficient n’est pas supprimé », résume Yvan Ricordeau, secrétaire général adjoint et négociateur en chef de la délégation CFDT. La réponse du patronat se fait attendre.

Sur Syndicalisme Hebdo : Négo Agirc-Arrco : bras de fer autour du coefficient de solidarité

Cinq séances ont été prévues afin d’aboutir à un accord : les 5 et 13 septembre (matin), le 20 septembre (après-midi), le 29 septembre (matin) et le 4 octobre (après-midi). Afin que les nouvelles règles décidées paritairement puissent s’appliquer dès le 1er novembre prochain, il faut que les partenaires sociaux aboutissent au début du mois d’octobre.

Après une première rencontre de calage en juillet dernier, les partenaires sociaux ont mis à profit l’été pour demander aux services de l’Agirc-Arrco des précisions sur les marges de manœuvre du régime et ainsi affiner leurs revendications. Cette rencontre du 5 septembre s’est donc apparentée à un round d’observation qui a permis aux diverses organisations de connaître des positions de chacune d’elles.

Pour le maintien du pouvoir d’achat des retraités

Selon la CFDT, l’un des enjeux majeurs de cette négociation est d’assurer le maintien du pouvoir d’achat des retraités. Ces derniers – à qui on a demandé des efforts lors de la période précédente pour faire face aux difficultés financières du régime – doivent obtenir des garanties. La situation financière de l’Agirc-Arrco se révèle en effet nettement plus favorable. Non seulement le régime bénéficie aujourd’hui de la gestion prudente des partenaires sociaux ces dernières années, mais il va également réaliser des économies substantielles du fait de la réforme du régime général.

La fin du malus ?

Avec le décalage progressif de l’âge minimal de départ à la retraite de 62 à 64 ans, il est temps, selon la CFDT, de supprimer le système de malus (le fameux coefficient de solidarité) qui avait été mis en place en 2019. Cette amputation de 10 % de la pension complémentaire pendant trois ans, censée inciter les salariés à poursuivre leur activité au-delà de l’âge minimal de départ, n’a plus guère de sens aujourd’hui. La négociation devrait permettre de déterminer la manière d’éteindre ce dispositif.

« Les deux premières rencontres devront permettre de mieux se comprendre entre nous et d’établir un diagnostic partagé, résume Yvan Ricordeau, secrétaire général adjoint de la CFDT et chef de file de la négociation. Une fois ce travail réalisé, nous entrerons dans le dur de la négociation. Il est encore trop tôt pour avoir une idée du point d’atterrissage des discussions. Je suis de nature optimiste, mais je reste prudent. »

Extraits de l’article de Jérôme Citron, rédacteur en chef adjoint de CFDT Magazine, à lire sur syndicalismehebdo.fr