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L’équivalent d’un CVS est instauré chez Aisne Services à domicile


La participation et le dialogue social avec les usagers et leurs représentants tout au long du parcours de santé sont précieux. Avoir un conseil de vie sociale (CVS) dans une structure d’aide à domicile devient nécessaire.

Le dialogue social par la représentation collective des usagers et leurs proches aidants ne se pose pas qu’à la fin du parcours de vie d’une personne en Ehpad. Les usagers et les intervenants ont besoin de cette instance pour la qualité de l’accompagnement et la convivialité. Plusieurs exemples existent, voici celui de l’Aisne.

En plus des diverses prestations d’aide à la personne, l’association d’aide et de garde à domicile de l’Aisne (AAGDA) innove à plus d’un titre. Cette structure associative s’adresse à 500 bénéficiaires. Elle assure de l’animation socio-culturelle à domicile, organise un club des aidants qui se réunit tous les mois avec 10 à 20 participants. A également été créé un café des souvenirs.

Autre volet, l’association organise des actions de prévention et de formation pour les proches aidants (gym mémoire, équilibre alimentation) ainsi qu’un soutien psychologique individuel ou en groupe.

Tout aussi important, des projets d’accompagnement personnalisé des aidants (et des bénéficiaires) sont mis en œuvre. Comme en établissement, ces projets individualisés permettent d’adapter les interventions des professionnels selon la situation et les attentes de la personne et de ses proches. « Surtout, précise son directeur Dominique Villa, il s’agit de ne pas réduire l’accompagnement de la personne aux points d’attention sur ses fragilités, mais de repérer ses ressources et ses potentialités. C’est devenu un outil d’évaluation. » Mieux, l’ambition de l’association est de parvenir à créer un projet d’accompagnement du proche aidant.
L’ensemble de ces démarches et des questions soulevées a fait apparaître le besoin de franchir une nouvelle étape : un espace de dialogue social.

Généraliser et financer

Cette instance a pris le nom de comité de bénéficiaires et des aidants, l’équivalent d’un conseil de vie sociale (CVS) où siègent tous les acteurs. La participation et la démocratie dans l’association ont donc pris forme. Les questions liées au fonctionnement ou aux dysfonctionnements sont abordées tous les trimestres. « Ce regard complémentaire des professionnels est devenu précieux pour la qualité de nos prestations », explique le directeur.

Les projets de l’association sont soumis à l’avis de l’instance. « Peu à peu, les membres du comité ont pris conscience de l’intérêt général », souligne le directeur. La continuité de la présence dans cette instance est assurée par un renouvellement systématique lorsqu’un aidant perd son proche. « Mais il est toujours possible de continuer à s’investir dans l’un des projets de l’association et même de siéger au conseil d’administration », précise Caroline Leloir, directrice de projet.
Quant aux intervenants professionnels, ils ont bien perçu le caractère innovant de cette instance consultative.

Le directeur estime qu’il a un bel outil de régulation permettant de faire évoluer sa structure. La transparence de ces démarches est de mise. Les outils de communication sont appréciés : un journal, une page Facebook et un site Internet. Bien sûr, ces innovations ont aussi été possibles grâce à des subventions publiques.
Vu les difficultés du secteur de l’aide à domicile, l’enjeu est maintenant de généraliser et de financer durablement ces démarches participatives comme instrument de la qualité.
Jacques Rastoul

En savoir plus : le site de Aisne Services à domicile

Ouvrir avec tous les intervenants et résidents un espace de dialogue social.
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