UNION CONFÉDÉRALE CFDT DES RETRAITÉS

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Appel intersyndical pour l’élimination des violences faites aux femmes


À l'occasion de la mobilisation contre les violences sexuelles et sexistes, la CFDT et l'intersyndicale ont publié un communiqué commun.

La journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes, le 25 novembre, revêt une importance accrue cette année, notamment en raison du procès de Mazan et d’autres affaires récentes. Ces événements soulignent l’urgence pour le pays de mettre en œuvre un plan interministériel global pour prévenir et traiter efficacement les violences sexistes et sexuelles. Les services publics (santé, justice, police, éducation) doivent être renforcés et bénéficier de budgets adaptés à cette lutte.

Ces violences touchent également le monde du travail, où elles demeurent massives et graves, affectant des femmes de tous secteurs et catégories professionnelles. Harcèlement, agressions sexuelles et viols sont une réalité préoccupante : 9 % des viols ou tentatives de viols se produisent au travail, et 30 % des salariées ont été victimes de harcèlement ou d’agressions sexuelles sur leur lieu de travail. Cependant, 70 % des victimes n’en parlent pas à leur employeur, et celles qui le font subissent souvent des représailles.

Face à des employeurs, publics ou privés, qui ne respectent pas toujours leurs obligations en matière de prévention et de protection, une politique ambitieuse et des moyens renforcés sont exigés pour éradiquer ces violences dans tous les espaces de vie.

Les violences sexistes et sexuelles au travail : un problème majeur de santé publique !

Il est temps que la France s’aligne sur les meilleures législations européennes, qu’elle aille au bout de ses engagements et que des concertations soient rapidement ouvertes pour intégrer de nouveaux dispositifs dans la loi :

  • Faire un bilan rigoureux des mesures de 2018 et identifier les nouvelles dispositions à adopter.
  • Construire un baromètre annuel pour évaluer le ressenti des salarié.es et des agent.es sur les violences sexistes et sexuelles au travail – sous l’égide du Haut Conseil à l’Égalité.
  • La mise en place de sanctions pour toutes les entreprises et établissements qui n’ont pas de plan de prévention des violences sexistes et sexuelles et de dispositif de signalement négocié
  • Des droits pour protéger les victimes de violences conjugales : abrogation des jours de carence en cas d’arrêt maladie, interdiction de licenciement, droit à absences rémunérées pour faire ses démarches, droit à la mobilité géographique et fonctionnelle.
  • L’obligation de formation des personnels des ressources humaines, personnels encadrants, élu.es dans les instances représentatives du personnel (comité sociaux…).
  • Des moyens pour que les référent.es harcèlement/violence et les élues VDHA (violence, discrimination, harcèlement, agissement sexiste) puissent jouer leur rôle syndical : prérogatives clairement définies, temps de délégation, formations….
  • L’obligation annuelle d’une campagne de sensibilisation sur les violences sexistes et sexuelles auprès de l’ensemble des salarié.es sur leur temps et lieu de travail.
  • L’obligation de mise en place de dispositifs de prévention spécifiques pour les travailleuses et travailleurs les plus vulnérables et notamment les jeunes, les précaires, les personnes LGBTI+, les travailleuses de nuit ou en milieu non mixte…
  • Des droits pour que les victimes de violences sexistes et sexuelles travaillant dans des entreprises sans représentant.e du personnel puissent être défendues et accompagnées par un syndicat face à leur employeur.
  • Un accès aux soins garanti avec le remboursement à 100 % des consultations en psycho-traumatologie pour les victimes.

Les violences sexistes et sexuelles au travail ne sont pas une fatalité et transformer le travail, c’est transformer la société tout entière !

Le communiqué commun sur le site de la cfdt.fr

La carte des manifestations Le 23 novembre : retrouvez les lieux des manifestations