UNION CONFÉDÉRALE CFDT DES RETRAITÉS

Notre congrès


Adhérent, qui es-tu ?


Les principaux acteurs du 24e congrès de la CFDT sont physiquement absents de l’évènement. Et pourtant ils sont là, bien présents. Au cœur même des débats. Mais qui sont-ils vraiment et que disent-ils d’eux-mêmes ? Premiers enseignements de l’enquête Fil Bleu.

Suivant les premiers résultats de l’enquête ouverte près des lecteurs de Fil Bleu, les adhérents sont à 2/3 des hommes et un tiers de femmes. La parité a encore du chemin à faire à moins que ce ne soit l’image même du syndicalisme qui provoque ce premier constat.

Les adhérents de la CFDT Retraités se répartissent en trois générations :
 les nouveaux retraités qui ont besoin de poser leurs valises et de se retrouver : 11 % ;
 les retraités assumés, engagés et sereins : 72 % ;
 les personnes âgées : 16 %.

Ou pour dire les choses autrement, les moins de 60 ans représentent 3 %, les sexagénaires : 45 %, les septuagénaires : 35 %, et les octogénaires et plus : 18 %.

Professionnellement, ils ont été ouvriers (14 %), employés (13 %), techniciens ou agents de maitrise : (22 %), cadres (21 %), fonctionnaires : (30 %). Tout le champ des fédérations d’origine au moment de la retraite est couvert avec dans l’ordre la FGMM (15 %), Chimie Energie (13 %) . A 10 % on trouve les anciens des « santé sociaux » et le Sgen. Puis la F3C, la FGTE, la FGA …2 % viennent même d’une autre confédération.

Quand les militants d’Argenteuil Bezons ont des choses à dire...

Les motifs de l’adhésion sont nombreux avec, dans 48 % des cas, « la poursuite de l’action revendicative engagée dans ma vie active ». On adhère aussi par envie pour soutenir la CFDT, dans un cas sur 4. Viennent enfin le souci de disposer d’une information spécifique, la volonté de participer aux débats de société et la connaissance des droits.

Cette volonté de poursuivre, on la retrouve dans le statut que se donnent les répondants. Si 64 % se définissent comme adhérents, 36 % se considèrent comme militants. De quoi éclairer d’un jour nouveau les rapports que les structures entretiennent ou pas avec leurs membres.

Curieux de tout

Les centres d’intérêts sont nombreux et variés pour une pratique syndicale à enrichir. Au premier rang des préoccupations, soit parce qu’ils y sont confrontés pour un proche voire pour eux-mêmes, soit parce que le sujet est à anticiper, la perte d’autonomie, la dépendance, la fin de vie (45 %).

Puis viennent au deuxième rang la protection sociale et les questions de santé (38 %). Notre investissement sur le Tiers payant ou le coût des complémentaires santé trouvent ici un écho évident. Arrivent ensuite dans un cas sur 3 les questions liées au pouvoir d’achat et à l’évolution de la réglementation des retraites.

Les enjeux de société, les questions européennes et internationales, la réalité économique, le développement durable, la vie quotidienne sont aussi des clefs qui rejoignent les sujets à traiter dans un cas sur quatre.

Viennent enfin les sujets du logement, de l’habitat et des lieux de vie, la famille et l’intergénérationnel, les basses pensions, les droits des usagers, l’engagement associatif et les transports qui irriguent les conditions de vie au quotidien.

Des résultats crédibles

Avec un taux de réponse de plus de 11 % les retours de l’enquête Fil Bleu lancée en mars dernier se révèlent suffisamment nombreux pour que les résultats apparaissent crédibles. En croisant par ailleurs les réponses avec deux items (celui du sexe et celui de la région d’origine du répondant) on croise remarquablement ces réponses avec la réalité. Reste à apprécier les évolutions entre l’enquête réalisée dans les mêmes conditions en 2009 et celle-ci.

Fil Bleu à améliorer… à la marge

Les lecteurs le disent. Les taux de lecture des articles croisés avec les taux d’intérêt sur les sujets traités et la façon de les aborder placent les rubriques « Accueil », « Actualités », « Vie syndicale » et « le Dossier » dans les zones de réussite à conserver en l’état. Par contre, la deuxième partie du journal avec « Bien Vivre », « Rencontrer », « Se détendre » est dans une zone dite d’optimisation. Le comité de rédaction de Fil Bleu s’attellera à la tache début septembre pour que le contrat de lecture entre la CFDT Retraités et les adhérents soit davantage encore respecté. A titre d’exemple, les lecteurs souhaitent plus d’informations pratiques sur les droits des retraités, plus de reportages sur les initiatives locales, plus d’analyse sur l’évolution de la protection sociale et les régimes de retraite…

Bénévoles et donateurs

Alors qu’un Français sur quatre est engagé dans le bénévolat associatif, 67 % des adhérents à la CFDT Retraités exercent des activités bénévoles, principalement dans le social, le caritatif et l’humanitaire, mais aussi le culturel, le sport et les organisations citoyennes. Généreux de leur temps, ils le sont aussi de leur argent. 74 % se déclarent donateurs réguliers, contre 56 % de la population française des plus de 65 ans.

et ceux de Cergy des choses à partager

Et « gros » lecteurs papier

On dit la presse écrite en crise. Ses lecteurs l’abandonnent. Ce n’est pas le fait des retraités CFDT. 68 % d’entre eux lisent un quotidien régional, 27 % un titre de la presse nationale et 42% un hebdomadaire politique. Toute comparaison autorisée, s’ils ne devaient plus le recevoir, Fil Bleu ne manquerait « pas du tout » à seulement 6 % d’entre eux !

Avec toutefois un petit souci qui concerne Internet. 24 % ne sont pas équipés d’Internet et n’ont pas d’adresse mail. A l’heure où l’on voudrait imposer la déclaration de revenus par Internet, certains feraient bien de réfléchir pour ne pas créer de nouveaux modes d’exclusion !

Mais, quand il est équipé, seul un adhérent sur trois souhaite recevoir des informations de la CFDT Retraités par Internet. Conclusion : un adhérent sur deux qui a une adresse courriel n’est pas intéressé par ce circuit par les informations CFDT. La preuve par l’enquête elle-même. Sur les 5388 réponses obtenues, seules 285 sont parvenues par le site de la CFDT Retraités !

Daniel Druesne

(1) Pour cette question, chaque personne pouvait identifier jusqu’à 4 sujets