Connaître l’aide médicale d’urgence avant d’en avoir besoin
Le besoin de faire appel à l'urgence médicale nous guette tous, quel que soit l'âge. Le service public du Samu avec ses centres 15 répond à cette demande, jour et nuit. Mais nous ne pouvons décrire tous les moyens disponibles en cas d'urgence simple car ils diffèrent suivant la région. D'où ce conseil : renseignez-vous maintenant, avant l'urgence.
Le Service d’aide médicale d’urgence (Samu) est un service public, chargé de gérer les urgences à l’extérieur de l’hôpital en France. La loi définit ses missions. Le Samu assure l’écoute médicale permanente. Il déclenche rapidement la réponse adaptée : du simple conseil médical à la gestion d’une catastrophe. Il s’assure des moyens d’hospitalisation publics ou privés disponibles dans le respect du libre choix des patients. Les moyens du Samu sont utilisés au mieux par une régulation des appels parvenant au fameux numéro 15. Que se passe-t-il lorsque vous appelez le centre 15 ?
Vous faites le 15 : un médecin en ligne 24 h sur 24
Lorsque vous appelez le centre 15 pour une urgence médicale, un permanencier reçoit votre appel. Il prend vos coordonnées et vous met en relation avec un médecin. Celui-ci vous pose des questions et apporte une réponse adaptée à votre cas. Dans certains cas le médecin répond par un conseil.
Selon la nature de l’urgence, on peut envoyer un médecin généraliste, des pompiers secouristes, une ambulance privée, une équipe médicale hospitalière de réanimation du Samu ou du Smur. En attendant l’arrivée des secours, le médecin peut donner par téléphone des indications sur la conduite à tenir.
L’appel aux urgences différent suivant la région
Le 15 est un numéro national, mais dans chaque région il y a d’autres numéros à connaître. Derrière le numéro 15 existe une organisation complexe. Le centre 15 en région est assuré par Centre régional de réception et de traitement des appels (Crra). Conséquence, chaque région a son réseau de traitement des urgences. Leur répartition sur le territoire de la région est établie par la Direction régionale de l’action sanitaire et sociale (Drass).
Les sites d’urgence sont identifiés et permettent des soins gradués et leur mise en réseau (Service d’accueil des urgences, unité de proximité d’accueil, de traitement et d’orientation des urgences). Des pôles d’urgences spécialisées existent aussi (anti-poison, ophtalmologie, ORL, stomatologie, psychiatrie...). Dans tous les cas, c’est le centre 15 qui oriente.
Dans certaines régions, les médecins généralistes participent à la régulation des centres 15 et à la prise en charge des urgences hospitalières (Auvergne, Pays de la Loire, Centre, Haute Normandie, Nord Pas de Calais). D’autres ont ressenti le besoin de maintenir une permanence pour les soins immédiats, non programmés, notamment en milieu rural, dans des sites isolés. Des expériences de coordination ville-hôpital sont en cours (Limousin, Corse, Languedoc-Roussillon, Basse-Normandie). Une quarantaine de permanences de soins sont ainsi identifiées.
Selon les départements, les solutions offertes varient en fonction des spécificités locales. Il existe des maisons médicales de garde mais certaines n’assurent pas de réponses après minuit et pendant les nuits des week-ends. De même, il y a des permanences de soins assurées par les médecins libéraux du secteur (parfois elles s’arrêtent à minuit, c’est le cas dans 37 départements).
En conclusion, nous vous donnons deux conseils. Il est préférable d’être informé avant d’avoir une urgence des possibilités d’accueil et de réponses médicales dans son secteur de résidence. En cas d’urgence, appelez le 15 avant de prendre toute décision de déplacement.
Que dire en appelant le 15 ?
Ces quelques conseils sont bons à connaître à l’avance.
– Donner d’abord le numéro de téléphone d’où l’on appelle et l’adresse exacte.
– Décrire ce qui se passe et que l’on voit.
– Répondre aux questions du médecin. Six questions principales sont en général posées : le blessé ou le malade répond-il aux questions ? Peut-il bouger de partout ? A-t-il du mal à respirer ? A-t-il un pouls au poignet ? A-t-il une lésion évidente ? Est-il en train de s’affaiblir ?