Selon la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes), la dérive sectaire peut être le fait d’un mouvement, mais aussi d’un individu. Elle se traduit par une emprise mentale, c’est-à-dire une tentative de contrôle, le plus souvent psychique, sur autrui entraînant une déstabilisation des processus décisionnels et de la capacité à juger.

Les personnes âgées peuvent constituer des cibles privilégiées des mouvements sectaires ou d’individus malintentionnés (pseudo-thérapeutes par exemple), intéressés par leurs revenus stables et leur patrimoine. Du fait de l’isolement, d’un deuil, de la maladie, de la perte de repères, de l’altération des capacités physiques et intellectuelles, elles peuvent être plus vulnérables à l’emprise de ces mouvements. En Ehpad comme à domicile, à travers leurs visites régulières, le personnel soignant, les bénévoles ou l’entourage peuvent progressivement mettre en place une emprise sur la personne s’ils sont eux-mêmes influencés par un mouvement sectaire.

Une part importante des signalements de dérives sectaires concerne le domaine de la santé et du bien-être : promesses et recettes de guérison et de bien-être, etc. Confrontées au deuil, les personnes âgées peuvent être visées par des pratiques de médiumnité, de communication privilégiée avec des « entités supérieures »... Elles peuvent procéder à des donations au profit d’un mouvement ou d’un individu, dépenser des sommes conséquentes pour acquérir de la documentation, participer à des stages ou des conférences, etc.

La Miviludes et la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) prodiguent toute une série de conseils sur leur site respectif pour les personnes et les établissements sanitaires et médico-sociaux.

Outils de prévention Quels signes doivent alerter ? Comment réagir ? Tous les conseils sur le site de la CNSA

Prévention du risque de dérives sectaires en établissements sanitaires et médico-sociaux : guide à télécharger sur le site de la Miviludes