On n’a jamais autant parlé d’IA ces derniers temps. La France a même organisé un sommet mondial à Paris en février 2025 pour « développer une IA d’intérêt général ». Une charte a été adoptée afin de prévenir et atténuer les risques, menaces et violations, tant au niveau individuel que collectif, liés à l’usage et aux abus de l’IA.

Les IA grand public

Il y a deux ans, ChatGPT a mis à la portée du grand public une IA conversationnelle (chatbot) capable de reconnaître et générer du langage naturel de façon fluide, donnant ainsi l’illusion d’une conversation humaine.
Google, Amazon et Microsoft, et d’autres, investissent massivement dans ce domaine. Une IA française a fait son apparition : le Chat, développé par Mistral AI.

Ces IA sont souvent accessibles gratuitement, certaines limitent toutefois le nombre de requêtes par jour et proposent des versions payantes avec davantage de fonctionnalités.

Elles répondent rapidement à une large gamme de questions dans plusieurs langues, donnant l’impression d’une machine véritablement intelligente. Cependant, elles ne comprennent pas vraiment la question que vous lui posez. Elles analysent et construisent, à partir de votre question, la réponse statistiquement la plus probable en se basant sur les informations à partir desquelles elles ont été entraînées. Toutefois, elles peuvent fournir des réponses plausibles mais incorrectes, lorsque les informations sont partielles, partiales ou manquantes.

Ces chatbots peuvent être très utiles pour des tâches précises comme la correction ou la mise en forme d’un texte, le résumé de pages internet, la transcription d’un enregistrement audio ou vidéo, etc.

Les moteurs de recherche traditionnels (Google, Bing, le français Qwant, etc.) utilisent l’IA depuis longtemps pour améliorer leur performance. Ils proposent désormais une réponse à votre requête avant la liste des résultats de leur recherche.

Les précautions indispensables

Quelques règles de bon sens s’imposent. Ne croyez pas aveuglément les réponses des IA. Exercez votre esprit critique et croisez avec plusieurs sources d’information, notamment humaines.

N’indiquez jamais d’informations trop personnelles ou intimes. L’IA n’est ni une amie ni une confidente : ce n’est qu’un robot dépourvu d’empathie et d’émotion, derrière lequel des entreprises bien réelles peuvent se rémunérer en exploitant les données que vous lui confiez.

Regardez les conditions générales d’utilisation (CGU) de l’IA que vous utilisez, vous saurez dans quels pays elles sont hébergées et quelle société les contrôle.

Pour comparer les résultats des différentes IA génératives, vous pouvez essayer le site de comparaison des IA conversationnelles qui vous indiquera, en plus, l’impact énergétique de vos requêtes. L’usage des IA a un coût pour la planète. Utilisez-les de façon responsable, pour ce qu’elles savent bien faire, et lorsque c’est vraiment utile.

C’est quoi l’IA ?

L’intelligence artificielle, discipline de l’informatique née dans les années 1950, désigne un ensemble d’outils capables de reproduire des comportements humains, tels que le raisonnement, la planification ou la créativité. Elle s’appuie sur les mathématiques ou les sciences cognitives et un très grand nombre de données pour simuler des comportements, en principe réservés aux humains.