UNION CONFÉDÉRALE CFDT DES RETRAITÉS

Actu revendicative


€ Euro bilan


Depuis le 1er janvier 2002, nous sommes plus de 300 millions de citoyens à utiliser l'euro dans notre vie quotidienne.

Le moment où l’euro a été définitivement adopté par tous les habitants des douze pays participants a été un succès indéniable, malgré les pronostics divers et réservés. Si l’accueil des pièces et billets par les citoyens a été rapide et enthousiaste, la difficulté de se créer une nouvelle échelle de valeurs en euro demeure.

Bien sur, il faudra un certain temps pour nous habituer à compter en euros, à estimer la valeur des biens en euros et à payer et recevoir des euros.

Les PME qui avaient du retard pour prendre les mesures nécessaires, ont du effectuer des opérations importantes et coûteuses rapidement, mais plus de 85% des celles-ci disent n’avoir pas eu de difficultés pratiques pour le basculement à l’euro. Les avantages sont pourtant nombreux pour les PME, car elles bénéficient d’un zone monétaire stable où les fluctuations des anciennes devises n’existent plus. De nouvelles perspectives commerciales s’offrent à elles, à condition qu’elles réfléchissent à l’étendue de leurs gammes, la qualité et le conditionnement de leur produits, leur politique de prix....

Notre devise commune a un grand avenir devant elle, puisque la zone euro ne pourra que s’élargir avec l’intégration prévue de nouveaux membres.
L’euro est un des meilleurs ferments de l’identification des citoyens à l’Europe. Il faut déjà souhaiter que les trois Etats membres qui ne participent pas à l’euro, le Danemark, la Suède et le Royaume-Uni, l’adoptent prochainement.

Banque Centrale Européenne (BCE)

Le traité des Communautés européennes relatives à l’Union monétaire, stipule que la BCE et les banques centrales nationales de la zone euro doivent avoir comme objectif premier de maintenir la stabilité des prix.
Cette objectif reste difficile à atteindre et le consommateur n’a pas toujours le sentiment que cette clause est respectée.

L’Union Monétaire a été construite sur des règles de bonne gestion économique et elle contribue à la croissance économique des régions. Par conséquent les entreprises dans le monde, et pas seulement celles en Europe, peuvent bénéficier du bénéfice du contexte de la croissance européenne. Du point de vue d’un pays tiers, il y a maintenant un seul marché sur lequel vendre plutôt que onze, et donc les coûts pour y accéder doivent être réduits.
L’impact de l’euro sur les pays tiers doit être positif pour plusieurs raisons : réduction des coûts pour les transactions en devises étrangères, marchés des capitaux européens plus stables et le coût de l’emprunt devrait diminuer dans un contexte de conjoncture économique favorable.

Les principaux pays tiers influencés par la zone euro sont les pays d’Europe centrale, de l’Europe de l’Est, des Etats Baltes, du bassin méditerranéen et les pays de la zone franc d’Afrique centrale.

La valeur de l’Euro à la hausse

En 1999, début de la période de lancement de l’euro, la performance de l’euro s’est révélée décevante sur les marchés internationaux ; l’euro s’est déprécié de près de 25% par rapport au dollar américain. Mais depuis le début de 2001 un redressement progressif de l’euro par rapport au dollar s’est effectué pour atteindre une hausse de près de 18% en 2002, et la devise européenne continue de grignoter du terrain en 2003 face au dollar.
Le risque est désormais un phénomène d’accélération de la baisse du dollar, poussé par la spéculation, qui pourrait entraîner l’euro rapidement vers 1,20 dollar. Ceci conduit à une perte de compétitivité des produits de la zone euro ; les exportations baissent et cela pèse sur la croissance. Une hausse de 10 % de la monnaie unique dans l’année a un impact sur la croissance en amputant de 0,9 % le Produit intérieur brut (PIB).

Les analystes financiers considèrent qu’un euro atteignant 1,12 dollar et restant à ce niveau en 2004 est une hausse déjà prise en compte, mais il n’est pas souhaitable que cette hausse soit plus forte.

Avec l’euro, l’Europe devra faire taire les prérogatives nationales, ce qui n’est pas toujours facile pour tenir compte des nécessités économiques nationales internes, pour renforcer l’attrait de l’euro comme placement international.

Un long chemin reste à parcourir, nécessitant un juste équilibre entre la prospérité européenne et les intérêts nationaux qu’il ne faut pas négliger.