Edward Watteeuw : un militant béton !
Edward Watteeuw est un jeune retraité. Une situation pourtant sans rupture avec sa vie professionnelle. Sa vie a été et reste au service du logement social et des locataires. Son engagement se réalise aujourd'hui dans la CFDT Retraités et dans la CLCV (Consommation, Logement et Cadre de vie).
J’ai travaillé plus de 30 ans dans le logement social, au sein de diverses sociétés dont la SCIC, société immobilière dépendante de la Caisse des Dépôts. J’ai assuré des formations pour le développement social des quartiers. Puis je me suis vu confier des responsabilités dans le développement urbain, la démolition, la rénovation et la reconstruction de logements sociaux, sur des dossiers estampillés ANRU (Agence nationale pour la rénovation urbaine). C’est dire si je connais les enjeux, les pratiques, les modalités, les modes de gestion des politiques du logement.
En 79, j’ai bénéficié d’un relogement dans le cadre de la démolition du quartier des Halles à Paris. Et je me suis très vite lancé dans la défense des locataires avant de créer une amicale de locataires qui a adhéré à la CLCV.
J’ai aujourd’hui trois niveaux d’engagements sur la question. J’assure la présidence de notre amicale de locataires qui regroupe un tiers des personnes de notre résidence. Je suis par ailleurs depuis 96, administrateur au conseil d’administration de la société HLM, au titre de l’un des trois postes attribués aux locataires (dont 2 pour la CLCV). Je participe à la commission d’attribution des logements et au conseil de concertation locative.
Notre bailleur gère 6 500 logements en Île-de-France. Je suis enfin, depuis un an, vice-président de l’union départementale parisienne de la CLCV, et président pour l’Île-de-France. En tant que salarié il m’était difficile de m’investir davantage avant ma retraite.
Alertes essentielles
Les problèmes des locataires ? L’évolution des loyers et des charges, évidemment. La CLCV demande un gel des loyers… sans l’obtenir. Les charges augmentent aussi. On connaît la pression sur les bailleurs sociaux. Mais il faut reconnaître que certaines dispositions de la loi Boutin ont permis de dégager des places pour des familles qui occupaient abusivement un logement social, à travers l’application du surloyer.
Cela a parfois exclu une partie de la classe moyenne au détriment de la mixité sociale et paupérisé certaines cités. Mais de l’autre côté, il y a des dossiers de relogement prioritaires. A cet égard je suis réservé sur la position des Confédérations de locataires qui s’oppose à l’application des surloyers.
J’ai aussi parfois du mal avec la gestion d’Action Logement (l’ex 1% logement). Je ne comprends pas que les représentants des partenaires sociaux, sous prétexte de bonne gestion, votent systématiquement les augmentations de loyers. Mais ont-ils le choix, contraints qu’ils sont de respecter le pacte d’actionnaires ? En tous cas les collectivités territoriales, actionnaires des sociétés d’HLM, n’ont, pour la plupart, aucun état d’âme sur le sujet.
Relevons aussi les problèmes de gestion courante d’entretien, de réhabilitation sur lesquels il faut pouvoir intervenir. Si on rajoute à cela les problèmes de sécurité dans les quartiers, les squats, les dégradations, les trafics, il y a parfois quelques raisons de baisser les bras.
La CLCV : l’association de la consommation éco-citoyenne
Créée en 1952, la CLCV intervient, aux niveaux national et local, sur tout ce qui concerne la défense des consommateurs, la représentation des locataires, l’éducation populaire, la défense de l’environnement, l’éducation complémentaire de l’enseignement public et la représentation des usagers du système de santé dans les instances hospitalières ou de santé publique.
En 1998, elle change de sigle pour devenir la Confédération de la consommation, du logement et du cadre de vie (CLCV) et adopte la signature « citoyens au quotidien ».
Edward Watteeuw