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Changements en vue pour les élections départementales 2015


Les 22 et 29 mars se tiendront les élections « départementales », nouvelle dénomination de ce qu’étaient précédemment les élections cantonales. Elles seront marquantes à plus d’un titre, sur fond de débat, quant au maintien même des départements. La forme de ce scrutin en sera fortement modifiée.

Depuis quelques années, les départements sont sur la sellette. Leur existence même a été régulièrement mise en cause, en particulier depuis qu’en 2008, la commission Attali commanditée par le président Sarkozy préconisait leur suppression. Depuis lors, nombre de valses-hésitations ont, tour à tour, prôné leur suppression, leur suppression partielle, le couplage régions-départements ou encore le statu quo. Un débat loin d’être clos. Pour preuve, l’annonce en 2014 du Premier ministre exprimant sa volonté de supprimer les départements, avant d’atténuer ses propos sous la pression quelques mois plus tard.

Désormais, on ne parle plus d’élections cantonales et de conseils généraux. La loi du 17 mai 2013 instaure à compter de 2015 des élections départementales et des conseils départementaux. Exit aussi le concept de conseiller territorial amené par la loi de 2010 de réforme des collectivités territoriales. Au-delà du changement de dénomination, le mode de scrutin est lui aussi fondamentalement modifié. Auparavant, les conseillers généraux étaient élus lors d’un scrutin uninominal majoritaire à deux tours et le conseil général était renouvelé par moitié tous les trois ans. Au mois de mars, les élections se feront par scrutin binominal majoritaire à deux tours, avec des candidatures déposées sous forme d’un binôme femme-homme, ce qui va multiplier par quatre la proportion de femmes élues. Le nouveau conseil départemental sera renouvelé intégralement tous les six ans.

Ces élections s’avèrent être à haut risque pour la majorité sortante, puissamment implantée dans les anciens conseils généraux, le parti socialiste occupant à lui seul 61 présidences sur 101. Or, les sondages effectués récemment laissent apparaître un renversement de la cartographie territoriale. L’abstention sera elle aussi suivie avec attention, en raison d’une désaffection croissante de l’électorat et dans un contexte politique lourd marqué des tragédies de ce début d’année. L’acte citoyen d’aller voter sera donc plus que jamais essentiel.

Jean-Paul Rueff

Un homme et une femme sur chaque liste des élections départementales pour porter ensemble l’avenir du territoire. (photo A. Roblet)