UNION CONFÉDÉRALE CFDT DES RETRAITÉS

Stats et études


Enquête sur l’action sociale de la Cnav


Pour la quatrième année consécutive, une enquête a été réalisée auprès d'un échantillon représentatif de 4 500 bénéficiaires de l'action sociale de la Cnav (et Cram, Crav).

Cette enquête constate la satisfaction élevée affichée par les retraités à l’égard des dispositifs de prise en charge qui leur sont proposés, au titre de l’action sociale de la Cnav. Neuf retraités sur dix expriment une opinion favorable quant à l’utilité et au fonctionnement de ces dispositifs.

Voici les caractéristiques principales de la population de la branche retraite bénéficiaire de l’action sociale, en termes de fragilisation économique, sociale et sanitaire :
 51% des bénéficiaires de l’action sociale sont veufs, 70% vivent seuls ;
 60% des personnes seules vivent avec moins de 1 000 €, 15% disposent même de moins de 650 € par mois et 49% des couples avec moins de 1 300 € ;
 28% n’ont pas d’enfant ou les voient moins d’une fois par mois (absence de contacts, aide limitée apportée par l’environnement familial) ;
 38% ont été hospitalisés au cours des 12 derniers mois ;
 43% ont un accès peu facile à leur logement.

Cette enquête met aussi en relief des tendances ayant des implications stratégiques notables. Ils ont recensés cinq faits marquants.
 1. Les personnes ayant quitté, au moment de l’enquête, l’action sociale de la Cnav, se sont très minoritairement (moins de 13%) dirigées vers l’APA. Ce résultat met en cause les modèles linéaires de passage du Gir 6 au Gir 1 ; la porosité entre l’action sociale (Gir 6 et 5) et la compensation de la dépendance (Gir 1 à 4) est peut-être moindre qu’on ne le pensait.
 2. Le fort caractère de précarité de ce public est confirmé.
 3. Ce public est sensible non seulement à la qualité du service mais au rapport qualité/prix du « ticket modérateur » : un nombre significatif de répondants sont prêts à payer davantage de leur poche pour un service de meilleure qualité.
 4. Les messages généraux de prévention ont très peu d’impact sur les comportements : il faut sans doute accentuer dans ce domaine la dimension d’accompagnement humain et personnalisé.
 5. La demande spontanée des personnes âgées pour des dispositifs facilitant les déplacements hors de leur domicile n’est pas aussi forte qu’on pouvait l’attendre.

Source : Enquête de satisfaction – vague 2008 (Credoc) sur la base d’un échantillon représentatif.