UNION CONFÉDÉRALE CFDT DES RETRAITÉS

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Entre 2011 et 2017, grâce aux transferts sociaux, les inégalités se réduisent


Pour les 20 % des ménages les plus modestes, les transferts nets représentent plus de la moitié du revenu disponible. En tenant compte des transferts sociaux, les inégalités se réduisent légérement.

En 2017, le revenu disponible brut (RDB* : revenus et transferts sociaux moins cotisations et impôts) des ménages s’élève en moyenne à 45 876 euros et leur dépense de consommation à 38 570 euros. Ainsi, leur taux d’épargne est de 15,9 %.
Les disparités sont importantes entre les diverses catégories de ménages. Le RDB moyen par unité de consommation des 20 % des ménages les plus modestes est 4,3 fois inférieur à celui des 20 % les plus aisés (4,8 en 2011). En tenant compte des transferts sociaux en nature dont bénéficient les ménages, les inégalités se réduisent, avec un rapport de 1 à 3.

Pour les 20 % les plus modestes, les transferts nets représentent plus de la moitié du RDB, alors que, pour les autres ménages, ce sont les revenus d’activité qui représentent la plus grande partie du RDB. Les prestations reçues par les 20 % les plus aisés représentent 28 % du RDB. Mais, en montant, elles sont deux fois plus élevées que celles des ménages les plus modestes du fait principalement du montant plus élevé des pensions de retraite versées.

La structure du revenu disponible brut varie fortement notamment pour les revenus d’activité indépendante et les revenus financiers. Ils pèsent respectivement 14 % et 11 % du RDB des 20 % des ménages les plus aisés, contre au plus 2 % et 3 % pour les autres ménages. Entre 2011 et 2017, suite à la crise de 2008, la baisse des revenus financiers a réduit les écarts de revenu. Le RDB des 20 % les plus aisés baisse de 6,7 % en euros constants principalement en raison de la chute de leurs revenus financiers (–30,6 %).

Les écarts de revenu disponible entre les quatre premiers quintiles (80 % des ménages) sont assez stables sur la période. En revanche, le cinquième quintile (20 % des plus aisés) se rapproche du RDB moyen (de 2,0 fois en 2011 à 1,9 fois en 2017).

Les revenus des ménages des quatre premiers déciles (40 % des plus modestes) progressent en euros constants. La croissance du RDB des 20 % les plus modestes s’explique par une hausse des transferts nets supérieure à la baisse des salaires nets ; en effet, le profil de ces ménages change : en 2017, il y a davantage d’allocations chômage et moins de salaires qu’en 2011. La croissance du RDB des quintiles intermédiaires (entre les 20 % les plus modestes et les 20 % les plus aisés) s’explique presque intégralement par la hausse des salaires nets.

Si l’on prend le niveau des ménéages (hors transferts), les inégalités se sont creusées en 2018 (voir article sur ce sujet).

Evolution du revenu disponible brut en euros constants entre 2011 et 2017

*RDB : revenus des ménages pour consommer ou investir, après opérations de redistribution. C’est l’ensemble des revenus d’activité (salariales, part patronale des cotisations sociales), des revenus de la propriété (intérêts, dividendes…), des revenus fonciers (y compris les revenus locatifs imputés aux ménages propriétaires du logement qu’ils occupent) et les prestations sociales reçues par les ménages dits revenus de transfert (retraites, allocations, chômage, remboursements sécurité sociale, aides sociales…). Sont retranchés les cotisations sociales et les impôts. (Ne pas confondre avec : les revenus perçus, le revenu disponible, le niveau de vie).

Source : Insee Première n° 1815.

Jean-Pierre Druelle et François Jabœuf