Femmes retraitées en Basse-Normandie
Ensemble, militantes ou non, nous avons réfléchi à la situation des femmes retraitées dans la famille, la société et surtout la vie syndicale, afin de mieux cerner les atouts et les blocages des femmes pour participer à la vie de la CFDT Retraités.
Trentre et une femmes ont répondu à l’appel de l’Union régionale des retraités (URR) Basse-Normandie pour une journée formation femmes le 26 septembre, dans la suite logique de la réunion d’octobre 2001, organisée par l’Union confédérale des retraités.
Dans une ambiance détendue, mais néanmoins studieuse, nous avons planché par groupe de sept ou huit sur la place de la femme retraitée qui assure le lien, de la vie familiale, elle s’occupe de ses petits-enfants, dépanne éventuellement ses enfants et assume souvent ses parents et beaux-parents.
Elle réclame de ce fait désespérément des crèches avec des horaires cohérents, des structures d’accueil pour les personnes dépendantes, même à la journée, plus d’aides à domicile, plus de portage de repas et des aides psychologiques pour les familles hébergeantes et bon sang ! à nous d’éduquer les hommes pour le partage des tâches ménagères.
Si la femme retraitée s’investit assez facilement dans la vie associative, la tâche est valorisante et les centres d’intérêt à la fois multiples et concrets, il en va tout autrement en politique où malgré la loi sur la parité, les postes proposés aux femmes sont trop rares et souvent cantonnés au domaine social.
Plus de femmes à des postes de responsabilité
De même dans la vie syndicale, la femme retraitée rencontre de nombreux obstacles, plus insidieux, la résistance des hommes à nous former pour que nous puissions acquérir la confiance en nous est indispensable, le refus de partager les responsabilités afin de nous mener à prendre des postes importants même à la base. En sachant déléguer et répartir les responsabilités, les temps pris par le syndicat ne seraient-ils pas plus acceptables par tous ?
Pourtant notre passé de travail, de mère de famille, de soutien de nos parents, toutes ces expériences concrètes doivent prendre toute leur valeur pour nous conduire vers le syndicalisme de proximité. Les questions matérielles et terre à terre, cela nous connaît nous les femmes et dans beaucoup de domaines : finances, logement, hébergement des personnes âgées, quartier, bus, etc.
Une volonté de progresser
Alors, à nous de nous regonfler un peu pour déblayer le terrain et faire petit à petit de la place aux nouvelles retraitées, surtout pas contre les hommes, mais avec les femmes et les hommes qui ont compris la nécessité de mixité et de la parité !
Nous nous sommes quittées avec le sentiment d’une journée d’échanges et de communication très enrichissante pour nous toutes, avec la volonté de progresser en organisant entre autre dans chaque département de nouvelles journées de formation, et mixtes celles-là.