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Fiche pratique sur prise de médicaments et conduite automobile


Dans 10% des accidents, la prise d'un médicament est en cause. Plus d'un médicament sur trois produit un effet gênant pour la conduite automobile. C'est à présent inscrit sur la boîte : jaune, prudence ; orange, avec accord du médecin ; rouge, pas de volant.

Il est fréquent de lire ou d’entendre parler des conséquences sur la conduite automobile de l’usage de l’alcool ou de produits stupéfiants. Il est devenu habituel de penser à limiter l’usage des boissons alcooliques avant de prendre le volant. L’analyse des causes de nombreux accidents et les contrôles routiers du taux d’alcoolémie sont là pour nous le rappeler. Mais il est moins fréquent d’évoquer les conséquences de la prise de certains médicaments sur la capacité à conduire une automobile sans risque.

Pourtant certains médicaments à effet sédatif peuvent avoir des conséquences sur le comportement au volant : assoupissement, perte de vigilance, somnolences, inattention, troubles de la vision... La prévention routière estime que 6% des accidents mortels sont liés à l’usage de certains médicaments et que l’usage de médicaments est impliqué dans 10% des accidents.

De nombreux médicaments sont en cause. On pense bien évidemment d’abord à ceux destinés à traiter certaines maladies des yeux mais il y en a d’autres, en particulier ceux prescrits pour traiter la douleur ou les allergies ou d’autres maladies. Plus du tiers des médicaments pourraient avoir des effets sur la conduite automobile. Le nombre de 2 500 médicaments est cité. La question a pris suffisamment d’ampleur pour que la Commission européenne s’intéresse à la question et envisage de classer les médicaments en fonction de leurs risques sur la conduite automobile.

En France, après avis de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps), de nombreux médicaments auront sur leur boite un pictogramme représentant une voiture dans un triangle coloré. Ces dispositions devraient être totalement mises en place en 2006.

La couleur du triangle traduit le degré de risque du médicament lors de la conduite :
 Au jaune, je fais attention et suis prudent.
 A l’orange, je suis très prudent et je ne conduis pas sans l’avis de mon médecin.
 Au rouge, je ne prends pas le volant.

Ne pas oublier non plus que les effets sédatifs des médicaments peuvent être renforcés par l’absorption de boissons alcoolisées, par la prise simultanée d’autres médicaments ou parfois par les réactions de l’organisme en début de traitement. Soyons prudents et pensons aux autres !