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Hausse globale des dépenses mais chaque retraité reçoit moins


Si la dépense totale en protection sociale en faveur des plus de 60 ans progresse plus vite que le PIB, ce n’est pas parce que chacun reçoit plus. Attention aux idées reçues !

Sommaire du dossier
 Les six enseignements de l’étude sur le coût du vieillissement
 Les dépenses de protection sociale stabilisées et concentrées sur les plus âgés
 Les plus de 60 ans, premiers bénéficiaires de la protection sociale
 Les dépenses dédiées aux plus de 60 ans en progression depuis quarante ans
 Hausse globale des dépenses mais chaque retraité reçoit moins
 En quarante ans, le financement de la protection sociale s’est diversifié
 Les plus de 60 ans davantage mis à contribution pour financier la protection sociale à paraitre jeudi 23 juin

Les dépenses totales de protection sociale des plus de 60 ans ont globalement augmenté par rapport au PIB. Certes parce qu’ils sont de plus en plus nombreux grâce au papy-boom ! Mais par individu, les dépenses diminuent depuis dix ans. L’étude affirme que les dépenses par tête augmentent moins vite que le PIB par tête. Ce constat permet de comprendre que les dépenses de protection sociale des plus de 60 ans n’ont pas suivi le vieillissement de la population (voir graphique ci-dessous).

Deux évolutions

La note de France Stratégie pointe les deux évolutions qui ont réduit les dépenses par tête :

1. Recul de l’âge de la retraite. L’âge moyen de départ à la retraite est passé de 60,5 ans en 2010 à 62,2 ans en 2019. À 61 ans, 76 % étaient en retraite en 2010, ils ne sont plus que 31 % en 2019. Deux années de retraite en moins à verser s’avèrent une réelle baisse des dépenses, d’autant que c’est à cet âge qu’il y a le plus de retraités en vie.

2. Indexation sur les prix. Les retraites suivent l’indice des prix et non l’indice des salaires. Les études montrent que l’indice des salaires augmente plus que celui des prix, y compris le Smic. Et les salaires portés au compte du futur retraité (hors fonctionnaires) suivent aussi l’indice des prix depuis 1986. Ce qui entraîne mécaniquement une baisse du taux de remplacement salaire sur retraite.

Pour aller plus loin L’étude de France stratégie : "Protection sociale : qui paie le coût du vieillissement de la population ?"