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Histoire des relations euro-ukrainiennes


Alors que l’Europe, dès les premiers jours du conflit entre la Russie et l’Ukraine, prend des mesures pour soutenir l’Ukraine, le président Zelensky demande que soit mise en œuvre une procédure accélérée d’adhésion de son pays à l’UE.

Au début des années 1990, l’UE cherche à étendre ses relations avec l’Ukraine en vue d’une intégration économique et d’un approfondissement des liens politiques. L’Ukraine devient peu à peu son partenaire prioritaire dans le cadre du partenariat oriental, devant la Russie et les pays de l’Est non-membres de l’UE. Ce rapprochement se concrétise par la signature, en 1998, d’un accord de partenariat et de coopération.

Vers une entrée de l’Ukraine dans l’Union européenne ?

En 2004, l’Ukraine, préoccupée par les changements climatiques, a ratifié le protocole de Kyoto. Des discussions ont suivi à propos de la protection de l’environnement (notamment en ce qui concerne la biodiversité et la mer Noire) et de sûreté de l’énergie nucléaire. Selon un sondage en décembre 2008, quatre ans après la Révolution orange, 44,7 % de la population ukrainienne est favorable à une adhésion à l’UE. Les citoyens pensent que leurs vies s’amélioreraient grandement et rapidement.

En 2012, l’UE signe des accords de libre-échange, que les dirigeants européens refusent de ratifier tant que l’Ukraine ne répond pas aux préoccupations concernant la « détérioration de la démocratie », en référence notamment à l’emprisonnement des opposants au régime.

Les incessantes pressions de la Russie envers l’Ukraine

La coopération en matière de libre-échange entre l’UE et l’Ukraine fait craindre à la Russie que cette union se fasse à son désintérêt. Vladimir Poutine ambitionne en même temps un rapprochement avec les pays anciennement soviétiques. En novembre 2013, l’Ukraine décide finalement, en raison de pressions russes, de refuser l’accord avec l’Union européenne et de « relancer un dialogue actif avec Moscou ».

En avril 2021, à la suite d’une nouvelle crise diplomatique avec la Russie, le président Volodymyr Zelensky demande à Emmanuel Macron et à Angela Merkel, toujours chancelière, d’entamer la procédure d’adhésion à l’Union européenne. Zelensky déclare : « Nous ne pouvons pas rester indéfiniment dans la salle d’attente de l’UE et de l’OTAN. [...] Le moment est venu de passer la vitesse supérieure, de nous inviter à rejoindre l’UE et l’OTAN. »

Suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, se prononce à titre personnel en faveur de l’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne. Dès le 28 février, étant donné que les négociations pour sortir de la guerre avec la Russie ont échoué, le président Zelensky demande que son pays intègre l’Union européenne « sans délai ».

La solidarité s’est renforcée entre les États membres et l’Ukraine. Le peuple polonais, notamment, est aux avant-postes de cette solidarité – qui l’aurait cru – aux regards des positionnements de la Pologne sur la question des réfugiés. Pour sa part, la CFDT condamne fermement les attaques militaires menées par la Fédération de Russie contre l’Ukraine. Elle exprime sa solidarité avec les Ukrainiens et le mouvement syndical ukrainien.

Elle réitère sa demande à la France et à l’Europe d’agir pour que les mesures les plus sévères soient prises à l’encontre du régime russe. La CFDT demande également aux gouvernements européens une solidarité sans faille avec les Ukrainiens contraints de fuir la guerre en leur offrant l’asile.

Jean-Pierre Bobichon

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