UNION CONFÉDÉRALE CFDT DES RETRAITÉS

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Hommage à François Chérèque


À la tête de la CFDT pendant dix ans, François Chérèque nous a quittés, en ce début d’année. Profondément réformiste, attaché au dialogue social, il avait choisi en 2012 de passer la main à Laurent Berger. Un hommage unanime tant du côté syndical que du côté politique lui a été rendu le 5 janvier.

« Son départ trop tôt, trop injuste nous rend tous infiniment tristes. François avait encore tant à dire, à nous dire, tant à faire et à vivre. Jusqu’au bout, sa passion de la vie l’a porté, son combat contre la maladie, il l’a mené avec ténacité comme tous ses combats. Toutes celles et tous ceux qui ont croisé son chemin, agi à ses côtés, éprouvé la force de ses convictions, partagé ses engagements, savent qu’ils perdent un ami cher, un type bien, un grand bonhomme.

La justice sociale a été le fil rouge de sa vie d’homme et de militant. Sa lutte indéfectible contre les inégalités, sous toutes leurs formes, n’a cessé d’animer l’impressionnante détermination qu’il mettait dans ses combats, qu’ils soient syndicaux ou associatifs au service des salariés, des jeunes, des pauvres, avec toujours l’intérêt général en ligne de mire.

Syndicaliste combatif dès son entrée dans le travail comme éducateur spécialisé auprès d’enfants autistes, il fut un promoteur décisif du renouveau du syndicalisme tant dans ses responsabilités à l’UD des Alpes-de-Haute-Provence qu’à la tête de la fédération de la Santé.

Réformiste impatient, il a imprimé sa vision d’un syndicalisme moderne capable de porter une analyse sans tabou sur la réalité, capable de propositions audacieuses pour préparer l’avenir et s’engager pour les faire vivre, un syndicalisme capable aussi de s’interroger sur lui-même avec lucidité et courage.

Démocrate résolument optimiste, François s’est battu pour que les salariés puissent participer aux choix qui les concernent. Il portait l’ambition fondatrice de la CFDT, celle d’un projet syndical au service de l’émancipation individuelle et collective, porteur d’une société plus juste et plus solidaire.

Beaucoup se souviennent de l’épisode tumultueux des retraites de 2003. Depuis cette date, plus d’un million de travailleurs aux carrières longues ont pu bénéficier d’un départ à la retraite avant l’âge légal.

Attentif à tous, bienveillant pour chacun, François aimait profondément les gens. Une vraie et grande affection le liait aux militants de la CFDT. Il nous a légué sa force et son courage. Dans l’espoir inébranlable de changer les choses, de redonner forme à la société, il savait insuffler son imperturbable sens du collectif et son éthique de la responsabilité. Rêvons que cela irrigue notre démocratie si malmenée. Ce serait le plus bel hommage rendu à l’homme remarquable qu’il fut tout au long de sa vie. Merci François. »

Extrait du discours de Laurent Berger lors de la cérémonie religieuse le 5 janvier 2016 en l’église Saint-Sulpice à Paris 6e. Vous pouvez retrouver l’intégralité du discours sur le blog de laurentberger.cfdt.fr

Parmi les nombreux témoignages

« Si j’ai proposé François pour me succéder, c’est qu’il s’était imposé aux yeux de la grande majorité des membres du Bureau national comme étant celui qui pouvait le faire. »
Nicole Notat, secrétaire générale de 1992 à 2002.

« Il avait compris que la recherche du compromis ne signifiait nullement de se compromettre, mais était l’expression de l’intelligence des hommes et des femmes pour leur permettre de mieux vivre ensemble et d’obtenir des résultats. »
Jean Kaspar, secrétaire général de la CFDT de 1988 à 1992.

« Je veux saluer la mémoire du militant et du dirigeant qu’il était au-delà des débats parfois passionnés et contradictoires que nous avons pu avoir. »
Bernard Thibault, membre du CA de l’OIT.

« François Chérèque savait pour qui il parlait. Et ceux pour qui il parlait se reconnaissaient souvent dans sa franchise, sa loyauté, sa faculté à s’adresser à tous de la même manière. »
Thierry Pech, directeur général de Terra Nova.

La rédaction de Fil Bleu

François a toujours valorisé un syndicalisme ancré dans le réel, proche des salariés.
CFDT Anne Bruel