2024 03 11 lettre de Emile LAHAIE aux membres du Comité de Surveillance CHIRC
Mesdames et Messieurs les membres du Conseil de Surveillance de l’Hôpital de Redon,
Depuis 2017, un projet important de rénovation de l’Hôpital de Redon a été abandonné. L’avenir de
ce dernier reste incertain à ce jour. Après sept ans d’études , de tergiversations et d’espoirs déçus, le
temps des décisions est venu. Celles sur le contenu du projet et sur les réponses qu’il doit apporter à
tous les besoins sanitaires de la population du territoire dépendent de vous ; elles ne peuvent être
prises sans votre accord. Ce rappel semble nécessaire au stade où en est le projet.
Le choix que vous devez faire est entre :
1- Exiger la réalisation d’un projet qui a été évalué par la direction et son administration, dans le
cadre du projet médical d’établissement que vous avez approuvé ainsi que l’ARS ; projet qui pour
répondre aux besoins nécessite une superficie de 17000 m² pour un coût de 80 millions d’€ .
2- Un projet alternatif, imaginé uniquement pour entrer dans une enveloppe financière dont le
montant a été décrété suivant des critères flous et injustes réduisant la surface à 8000m2 pour un
coût de 40 millions d’€, en 2 phases ( 27 et 13 M d’€ ) sans garantie de construction de la 2e phase.
Les signataires du présent courrier, membres du groupe de travail constitué en 2017 pour relancer
un projet pour l’Hôpital dont l’existence même était menacée, tiennent à rappeler votre grande
responsabilité dans les choix qui doivent être fait : soit suivre les préconisations de l’administration,
laquelle a intérêt à minimiser les besoins pour des raisons financières, soit tenir pleinement votre
rôle de représentants du territoire ( élus, personnels et usagers) en défendant une réponse aux
besoins sanitaires de ce territoire, lesquels sont contenus dans la plateforme adoptée à l’unanimité
en décembre dernier, par le comité d’appui représentant pleinement la population, puisqu’il est
composé de 3 députés, 6 sénateurs, les conseillers régionaux, départementaux, élus locaux, les
représentants du personnel et des usagers ( à noter qu’ils se sont réunis quatre fois depuis mai 2023)
Au stade, en est ce dossier, on peut faire abstraction de la localisation. Ce qui importe , c’est le
contenu du projet, lequel ne doit être amputé d’aucun des services actuels , tous nécessaires à son
bon fonctionnement : c’est une exigence.
Siéger au comité de surveillance comporte des responsabilités importantes que vous avez acceptées.
La réponse aux besoins sanitaires étant très insuffisante actuellement, la population du territoire
attend des décisions fortes à ce sujet et attend de vous des engagements à la hauteur de ces enjeux.
PS : Ci-dessous, en annexe , des arguments complémentaires
Les membres du groupe de travail signataires ;
Maurice Benoit, Odette Blanchard, Michel Carré, Jean-François Guérin, Emile Lahaye, Jean-René
Marsac, Agnès Rouxel, Syndicats CGT et CFDT du CHRC
Annexes à cette lettre aux membres du Conseil de Surveillance
1- Les conditions pour la réussite d’un projet :
- Que les besoins sanitaires du pays de Redon ,éloigné des grands Hôpitaux voisins, soient reconnus.
-Qu’un projet adapté soit élaboré pour y répondre.
-Que les financements soient assurés
Exemple réussi en 1970-1971
2024 03 11 lettre de Emile LAHAIE aux membres du Comité de Surveillance CHIRC
Dans le cadre des grandes réformes hospitalières de l’époque, un Directeur compétent , très engagé
dans la vie locale, a élaboré un projet ambitieux nécessitant de grandes surfaces de foncier, acquises
après déclaration d’utilité publique(DUP)
Un projet est alors soutenu par la population de l’ensemble du pays de Redon : 10.000 signataires
d’une pétition le soutiennent. Son financement est « arraché » grâce à la menace des élus
municipaux de ne pas voter les budgets en 1971.
A noter que le montant de l’investissement de 1971 était supérieur à celui du projet 2024
2- Le financements
De nombreuses raisons permettent de justifier un financement plus important du projet de Redon :
-Il n’y a pas eu d’investissements importants à Redon depuis plusieurs décennies, ce qui est
d’ailleurs la cause de la dégradation du bâtiment actuel.
- Pour de très gros projets, à Nantes (plus d’un milliard d’€), et à Rennes, on trouve le financement,
alors que pour Redon l’ARS ne consent que vingt millions : c’est injuste et inacceptable par rapport
aux populations concernées.
- Des projets dans des Hôpitaux de même catégorie que Redon sont financés à plus de 50 %, à
Chateaubriant, en Normandie etc...POURQUOI un tel flou dans les critères de Financement pour
Redon??
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