2022 à 2023 crise de la filière du bâtiment, majoration des coûts des matériaux, et premier passage
du dossier à la CNIS refusé raison : projet jugé trop ambitieux.
Pistes proposées pour faire baisser les prix : négociation du prix d’achat du terrain, modification du
PMSP avec une orientation hôpital de jour et ambulatoire, vente du bâtiment jusque-là non prévu du
site Broussais.
Fin septembre 2024, Passage pour le la deuxième fois du dossier à la CNIS pour validation du nou-
veau PMSP (Projet Médical de Soins Partagés), situation et projection financière.
Ensuite passage à la phase trois, étude architecturale, attentes et besoins des agents qui devraient
être consultés. Voilà pour la partie infrastructure nouvelle qui prend beaucoup de retard et qui se
réduit à peau de chagrin par rapport au projet initial.
Maintenant un point sur le fonctionnement des hôpitaux aujourd’hui.
Avez-vous eu moins de difficultés que l’été 2023 ?
Réponse oui et non, il existe aujourd’hui des problématiques qui datent de l’année dernière, des
fermetures de lits, des agents partis en retraite non remplacés, des lignes intérimaires inclus dans les
roulements d’équipe, certains secteurs et notamment la gériatrie peine à garder la tête hors de l’eau.
Des droits d’alerte (DGI - Dangers Graves et Imminents) posés depuis l’été dernier suite aux mau-
vaises conditions de travail, sous-effectif travail de nuit fermetures de lits etc. sont encore en cours,
pas de grosses améliorations depuis. t les DGI ne seront pas levés sur les trois EHPAD Malouins.
Les équipes sont à flux tendu, beaucoup de fatigue et beaucoup d’absentéisme. Le recours à
l’intérim coûte très cher et va être certainement limité par la nouvelle loi Hublot.
Attention particulière sur l’été au niveau des urgences, plusieurs raisons à cela météo défavorable,
J.O.
En termes de dialogue social, depuis la fusion des hôpitaux de Dinan Cancale et Saint-Malo janvier
2024, nous avons dû organiser des élections professionnelles, nous sommes aujourd’hui troisième
organisation syndicale sur quatre beaucoup de commissions et de sous-commissions ce qui multi-
plie notre besoin de présence plus de 20 commissions répétées tous les trimestres.
La crise du COVID et la vision des gens sur le travail fait qu’aujourd’hui nous avons peine à recru-
ter dans ce secteur, le travail de soignant est devenu très contraignant (tôt le matin, tard le soir, le
travail de nuit, les week-ends, les jours fériés…) c’est aussi ce qui pousse les demandes de plus en
plus fréquentes de roulement en 12 heures avec tous les risques que cela inclut. Risque
d’épuisement pour les personnels et les risques aussi pour les patients.
Pour conclure nous sommes pessimistes concernant l’avenir de notre filière, le manque de personnel
de plus en plus présent et la fermeture de lits répétés nous font penser que les décisions devront ve-
nir de plus haut afin de préserver et garantir le système hospitalier public français.