UNION CONFÉDÉRALE CFDT DES RETRAITÉS

Actu revendicative


« J’aime pas les rhododendrons ! »


« J'aime pas les rhododendrons ! » chantait Sim en 1971. Et pour tout vous dire, en ce début 2013, « j'aime pas » non plus les pigeons, les faucons et les fripons.

Curieuse fin d’année en effet, avec l’irruption des « pigeons », ces entrepreneurs du web opposés aux projets fiscaux du gouvernement, et qui ont finalement décidé d’hiberner.

Les faucons et les fripons chassent eux en toutes occasions. Ils développent deux stratégies. Ainsi lorsqu’un syndicat de médecins, minoritaire, lance une grève pour remettre en cause un accord pourtant « a minima » qui encadre les dépassements d’honoraires, on s’interroge sur le sens qu’ils donnent à la démocratie sociale.

Quand ces mêmes médecins réclament un surcoût pour les consultations des personnes âgées, on s’interroge également sur l’âge à partir duquel il serait légitime de passer plus de temps que pour les autres patients. Et demain leur faudra-t-il un tarif différent de consultation pour les femmes enceintes ?

Autre stratégie, moins visible, des faucons et des fripons, la rétention d’information. « Nul n’est censé ignorer la loi » dit la loi. « Nul n’est censé la capturer »pourrait-on ajouter.

Selon un rapport de la Cour des comptes, une part importante de retraités pauvres ne toucherait pas l’allocation de solidarité pour les personnes âgées (Aspa, ex-minimum vieillesse) à laquelle ils peuvent prétendre. Pour corriger cette situation, les régimes d’assurance retraite doivent mieux informer leurs assurés de l’ouverture éventuelle de nouveaux droits afin qu’ils puissent eux-mêmes effectuer les démarches nécessaires auprès de leurs caisses.

On fait la chasse – et on a raison – sur les fraudeurs qui abusent des prestations sociales. Mais on devrait porter autant d’exigence à garantir l’information qui ouvre l’accès aux droits.

2013 est là. Avec moins d’égoïsme, de chacun pour soi, d’injustice, de corporatisme ? Et plus de maturité, d’équilibre dans la société, de sens du bien commun, de solidarité, de justice ? C’est le sens de l’engagement syndical. La réponse dépend aussi de nous.

Bonne année !

Michel Devacht, secrétaire général