UNION CONFÉDÉRALE CFDT DES RETRAITÉS

Actu revendicative


L’APA répond à un vrai besoin


Mise en place en janvier 2002, l'APA rencontre un franc succès. Après 6 mois d'existence, le bilan publié par le gouvernement fait apparaître que 680000 dossiers ont été déposés, 480000 dossiers étaient complets, 250000 personnes touchaient l'APA, que 3 bénéficiaires sur 4 sont des femmes et que 84% sont âgées de plus de 75 ans.

La masse financière a été prévue pour honorer le paiement à 800 000 bénéficiaires. Les propos alarmistes contenus dans les journaux de cet été ne sont pas fondés (consultez notre communiqué de presse du 8 août 2002).

Un certain nombre de conseils généraux ont pris les mesures nécessaires pour mettre en œuvre correctement les dispositions de la loi et cela fonctionne. D’autres sont très réticents et font pression sur le gouvernement pour un retour en arrière.

Il est sûr que dans certains départements, le budget de l’aide sociale doit être augmenté pour faire face aux dépenses, mais au moment de l’application de la PSD, qu’ont ils fait des sommes normalement allouées à l’aide sociale ? Si l’APA était gérée comme nous l’avions demandé par la Sécurité Sociale, il n’y aurait pas de problème.

Pas de remise en cause

Le chiffre de 800 000 bénéficiaires sera sans doute atteint plus rapidement que prévu et des rallonges budgétaires devront être votées mais ce ne sont pas des raisons pour que les dispositions de la loi soient remises en cause.
 Il ne doit pas y avoir de recours sur succession. Après l’avoir annoncé, aujourd’hui, le gouvernement semble avoir abandonné cette idée mais dans certain cas le mal est fait. Des personnes ont retirées leur dossier de demande, de peur qu’on leur prenne le peu qu’elles possèdent.
 Cette prestation doit rester universelle , c’est à dire que tout le monde doit pouvoir en bénéficier en fonction de ses revenus. Là encore, le gouvernement semble avoir abandonné l’idée d’introduire un plafonnement des ressources.
 A domicile, le taux de l’allocation ne doit pas être remis en cause. Sur ce point, il faut nous battre. Le gouvernement envisage de laisser une somme plus importante à la charge de l’usager. En estimant que le coût laissé à l’usager n’est que de 5%, c’est faire fi de l’aide apportée par l’entourage, communément appelée, l’aide des aidants naturels et qui est difficilement chiffrable.
 Par contre, la loi doit être améliorée pour une meilleure prise en charge en établissement. Vu la situation antérieure des budgets des établissements, nous avions toujours affirmé que la prise en charge en établissement serait insuffisante.

Des distorsions entre les établissements

Dans bon nombre d’établissements, à l’occasion de la mise en place de l’APA, les directeurs en ont profité avec la complicité des tutelles pour réévaluer leur prix de journée hébergement de ce fait ce qui reste à la charge de l’usager a été augmenté.

Les établissements qui, avant la mise en place de l’APA avaient équilibré correctement leur budget ont pu diminuer la charge laissée à l’usager tout en appliquant aux personnels la réduction du temps de travail.

Là encore, les conseillers généraux sont en partie responsables. Dans quelle mesure, la prise en compte des personnes dépendantes est-elle une de leur préoccupation ?

Face aux attaques portées à la loi, l’UCR a, au cours de l’été, largement fait entendre sa voix à travers des communiqués de presse et des courriers adressés aux Ministre et Secrétaire d’Etat affirmant sa position sur le sujet. Le 16 septembre, nous avons été reçu par le Directeur de Cabinet du Secrétaire d’Etat aux Personnes Agées. Le 18 septembre, en Inter UCR, nous avons été reçu par Monsieur Jacquat, rapporteur du projet de loi de financement de la Sécurité Sociale pour 2003 et le 12 octobre 2002 par le chef de Cabinet de M. Falco. Lors de cette rencontre, l’UCR CFDT a particulièrement insisté sur la bouffée d’oxygène que représente cette prestation pour les personnes dépendantes et pour leur famille.

Le Conseil confirme les décalages

Au cours de notre conseil d’octobre, regroupant les délégués de chaque région et les représentants des unions fédérales, nous avons échangé sur la situation dans les départements. Nous avons pu constater les décalages existant d’un département à l’autre. C’est par l’action de proximité que nous pouvons combattre un certain nombre d’abus, et ainsi régler les problèmes. Il nous faut sans répit interpeller les présidents de conseils généraux ainsi que les députés.

En tant qu’adhérent vous avez votre place à prendre pour faire aboutir nos revendications, parlez-en avec vos proches, vos voisins et ceux que vous rencontrez. Faites savoir à vos délégués ce qui se vit sur le terrain.

Une nouvelle philosophie de vie doit se développer, le regard que la société porte sur les personnes dépendantes et sur le vieillissement en général, doit changer, l’intérêt de cette prestation dans sa forme et ses principes actuels y contribue.