Sommaire du dossier

1. Les Français et l’âgisme : la grande enquête (1/6)
2. L’âgisme, un concept peu connu (2/6)
3. L’âgisme : du concept à la réalité (3/6)
4. À quel âge est-on vieux ? (4/6)
5. Le vieillissement, opportunité ou désavantage ? (5/6) à paraitre le lundi 30 juin
6. Les Français et la société sont-ils âgistes ? (6/6) à paraitre le mardi 1er juillet

Ces phénomènes se manifestent principalement par des moqueries, des paroles déplacées, des paroles ou des comportements humiliants. Les limites d’âge pour accéder à certaines fonctions ou responsabilités sont également pointées, mais semblent plutôt concerner les personnes encore en activité.

L’enquête a demandé à l’ensemble des personnes interrogées si elles avaient été témoins d’un acte d’âgisme et aux personnes de 50 ans et plus si elles en avaient été victimes. L’espace public constitue le principal lieu où se produisent les actes d’âgisme. Ils se situent pour 42 % dans les transports en commun et la rue, et pour 33 % dans les commerces. Le taux n’est que de 19 % dans les services publics.

Les plus jeunes indiquent, davantage que la moyenne, être témoins de situation d’âgisme. Les auteurs de l’enquête estiment qu’ils sont plus sensibles que leurs aînés aux enjeux d’identité et de discrimination. Il faut rappeler que, dans les années 1970-1980, les questions de racisme et de ségrégation commencent à être abordées dans les débats publics sans que le terme « discrimination » soit largement utilisé. C’est dans les années 1990 que la lutte contre les discriminations devient un sujet de préoccupation publique qui a conduit à une intervention de l’État.

Ainsi, en 2004, est créée la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité (Halde), ses missions ayant été transférées au Défenseur des droits en 2011. On peut en déduire, par effet générationnel, que les plus âgés étant moins sensibilisés aux phénomènes discriminatoires, ils seront moins enclins à les déclarer, notamment lors d’une enquête.