L’âgisme, un concept peu connu (2/6)
L’enquête montre qu’un tiers des personnes interrogées ont entendu parler d’âgisme et, parmi elles, les plus jeunes.
Sommaire du dossier
- Les Français et l’âgisme : la grande enquête (1/6)
- L’âgisme, un concept peu connu (2/6)
- L’âgisme : du concept à la réalité (3/6)
- À quel âge est-on vieux ? (4/6)
- Le vieillissement, opportunité ou désavantage ? (5/6) à paraitre le lundi 30 juin
- Les Français et la société sont-ils âgistes ? (6/6) à paraitre le mardi 1er juillet
Le terme « âgisme » a été créé en 1969 par le gérontologue américain Robert Butler pour désigner les discriminations touchant les personnes âgées : mises à distance, rejets ou mépris fondés sur une généralisation abusive et exagérée des effets du vieillissement, etc.
Depuis, l’âgisme regroupe les stéréotypes et les discriminations fondés sur l’âge d’une personne ou d’un groupe d’individus. Il peut concerner autant les plus jeunes que les plus âgés. L’âgisme est considéré en France comme une discrimination au même titre que les autres (racisme, sexisme, homophobie, etc.), passible de poursuites pénales depuis une loi de novembre 2016.
Cette enquête s’intéresse particulièrement aux phénomènes d’âgisme à l’égard des personnes de 50 ans et plus.
Les jeunes plus sensibles à l’âgisme
La notion d’âgisme est encore mal connue. Un tiers des personnes interrogées déclarent en avoir déjà entendu parler, dont seulement un peu plus d’un sur dix de façon précise. Deux tiers des Français se montrent toutefois capables d’en déduire la définition. Il est intéressant de noter que si les trois quarts se sentent eux-mêmes peu enclins à discriminer les plus âgés, deux tiers considèrent la société française dans son ensemble comme âgiste.
L’augmentation récente de l’attention aux discriminations, notamment envers les femmes, explique probablement que ce sont surtout les plus jeunes qui ont entendu parler d’âgisme et que ce sont les femmes en général, a fortiori les plus jeunes, qui estiment le plus que la société est âgiste. À l’inverse, les personnes de plus de 50 ans, et notamment celles de 65 ans et plus, directement concernées, ne semblent pas s’être pleinement « saisies » du sujet.
