UNION CONFÉDÉRALE CFDT DES RETRAITÉS

Stats et études


L’allocation personnalisée d’autonomie à l’horizon 2040


Selon le scénario central de projections réalisées par la Drees en 2011, il y aurait 1,5 million de bénéficiaires de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) en 2025, et 2 millions en 2040, contre 1,2 million début 2012.

Évolution de l’APA jusque 2040

Projections Insee du nombre de personnes âgées dépendantes bénéficiaires de l’APA à l’horizon 2040, selon l’hypothèse d’évolution de la prévalence de la dépendance (en millions).
Lecture : Si les gains d’espérance de vie se font entièrement en bonne santé (hypothèse de prévalence optimiste), le nombre de personnes âgées dépendantes bénéficiant de l’APA en France devrait passer de 1,2 million en 2010 à 1,7 million en 2040.

Source : Drees, pour le rapport « perspectives démographiques et financières de la dépendance ».

Plusieurs périmètres de dépenses peuvent être associés à cette projection :
 un besoin total de financement pour les bénéficiaires ;
 la part de ce besoin se situant sous le plafond de l’APA ;
 la part de ces dépenses effectivement prises en charge par la collectivité puisque, en sus du plafonnement, l’APA est soumise à un ticket modérateur qui dépend des ressources du ménage.

En part de PIB, le besoin de financement s’établirait à 0,6 point de PIB en 2040, soit 0,2 point de plus qu’en 2010 [un point de PIB vaut 200 milliards d’euros en 2012]. Il dépend peu de la croissance car le coût de prise en charge de la dépendance est un coût salarial qui évolue au même rythme que le salaire moyen. Il dépend davantage des hypothèses sur l’état de santé des personnes âgées : 0,5 point de PIB en 2040 si l’espérance de vie sans dépendance augmente autant que l’espérance de vie (hypothèse optimiste) et 0,7 point si la prévalence de la dépendance à chaque âge reste la même qu’aujourd’hui (hypothèse pessimiste).

En revanche, croissance et mode d’indexation du barème interagissent pour déterminer le partage du coût entre collectivité et bénéficiaires. Avec l’indexation prix et une croissance soutenue, la part du financement public chuterait de 68% en 2010 à 54 % en 2040, date à laquelle il ne représenterait que 0,3 point de PIB. En croissance fortement ralentie et des barèmes toujours indexés sur les prix, cette part remonterait à 0,4 point de PIB. Une indexation sur les salaires neutralise l’effet de la croissance et elle porterait la part du financement public à environ 0,5 point de PIB, toujours à 2040.

Source : Insee Analyses n° 11.