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L’éthique avant tout


Ce livre est un journal écrit par l’ancien Premier ministre (6 décembre 2015-10 mai 2017) de François Hollande. C’est écrit de manière alerte, concise, précise, non parfois sans humour, avec la dérision qui distancie et protège.

Ce sont des événements récents qui défilent à nouveau sous nos yeux : des rencontres dans des lieux (en Tunisie, en Charente), des personnalités (Juncker, Merkel, May et d’autres), des entreprises (Whirlpool, GMS), des pays (Chine, Grèce, Algérie, Tunisie…), des réalisations (compte personnel d’activité, création du Secrétariat aux victimes)…

Ce journal est surtout marqué – dans la période en cause ? par deux événements majeurs : les attentats et la sécurité des personnes ainsi que la campagne pour l’élection présidentielle.

Sur le plan politique, en ces temps de chambardements, Cazeneuve affirme sa fidélité à sa famille politique – le parti socialiste ? et à François Hollande. Il ne partage pas les positions d’Emmanuel Macron, qui fait comme s’il n’avait eu aucune responsabilité dans la gestion précédente, alors qu’il a exercé des responsabilités de premier plan pendant quatre ans, pas plus qu’il ne partage par ailleurs le positionnement de Benoît Hamon dans sa volonté de se rapprocher des écologistes et surtout de Jean-Luc Mélenchon.

Bernard Cazeneuve revendique son attachement à l’autorité de l’État et, pour reprendre ses mots, à une « éthique de la responsabilité ». Il aura à mettre à l’épreuve ces principes lorsqu’il devient ministre du Budget (mars 2013-mars 2014) à la suite de l’affaire Cahuzac ou lorsqu’il devient ministre de l’Intérieur (avril 2014-décembre 2016), période marquée par les attentats.

Cazeneuve est désormais un homme libre de responsabilités politiques : en février 2017, il annonce qu’il ne se représente pas aux élections législatives de juin et le 3 juillet, il reprend son métier d’avocat au sein du cabinet August Debouzy.
Ce livre est le témoignage d’une personnalité de premier plan qui couvre une période dont l’évaluation demeure controversée.
Jean-Pierre Moussy

Chaque jour compte – 150 jours sous tension à Matignon. Éditions Stock. 387 pages. 19,50 €.