UNION CONFÉDÉRALE CFDT DES RETRAITÉS

Notre activité


Le rail, avenir de l’hydrogène ?


Gaz non polluant et non toxique, l’hydrogène a toutes les qualités pour verdir l’industrie et les transports. Comme il n’existe pas à l’état pur, son exploitation peut s’avérer onéreuse. Les expérimentations se révèlent positives dans le transport ferroviaire.

Tous les transports, autobus, camions, bateaux et trains conduisent des projets d’électrification par hydrogène. Le transport ferroviaire est le plus avancé. En Allemagne, une ligne commerciale est déjà passée au 100 % hydrogène, et en France, quatre régions ont passé commandes à Alstom de trains à hydrogène, l’Auvergne-Rhône-Alpes, la Bourgogne-Franche-Comté, le Grand Est et l’Occitanie. L’hydrogène permet de remplacer les moteurs diesel particulièrement polluants, sur les lignes qui ne sont pas encore électrifiées. En France, 45 % des lignes ne le sont pas, et en Europe, une ligne sur deux.

Le choix de l’hydrogène vert

L’hydrogène n’existe pas ou très peu à l’état naturel. On le trouve combiné à d’autres éléments, comme le carbone dans les hydrocarbures ou l’eau, puisqu’un atome d’hydrogène est combiné à deux atomes d’oxygène, H2o. L’hydrogène peut être produit à partir de réactions chimiques, des techniques hautement émettrices de CO2.

L’hydrogène vert est obtenu par l’électrolyse de l’eau, à l’aide d’une énergie renouvelable. Cette technique n’émet pas de CO2. Mais elle est quatre fois plus coûteuse et nécessite un électrolyseur dont le coût est actuellement d’un million d’euros. Une fois produit, l’hydrogène est comprimé pour être stocké et éventuellement transporté. Il est transformé en énergie, en électricité directement utilisable, à l’aide d’une pile à combustible.

L’hydrogène vert pourrait être utilisé pour décarboner les industries lourdes grosses émettrices de carbone. Mais ce sont surtout les transports qui suscitent de grands espoirs. La conversion à l’hydrogène des transports terrestres de passagers et de marchandises est en bonne voie. De quoi atteindre les objectifs de la Commission européenne qui prévoit que la part de l’hydrogène dans le mix énergétique passerait de 2 % en 2018 à 15 % d’ici 2050.

Nicole Chauveau

Le train à hydrogène est sur les rails.
Pixabay