La CFDT dit non au recul de l’âge de départ à la retraite
Le Monde publie sous ce titre une interview de François Chérèque dans son édition du 30 juin 2009. Extrait ici et version intégrale par lien en fin d'article.
(...) M. Sarkozy vous donne rendez-vous en 2010 pour la réforme des retraites. Etes-vous d’accord avec un allongement de l’âge de départ à la retraite ?
Non. La CFDT a toujours dit que ce n’était pas une question d’âge mais de durée de cotisation. Reculer l’âge de la retraite pénalise ceux qui ont commencé à travailler jeunes, souvent des ouvriers. Mais ce n’est pas qu’une question de paramètres. Il y a un problème de calendrier et de promesses non tenues.
Xavier Bertrand, alors ministre du travail, s’était engagé en 2008 sur la pénibilité au travail et le problème des poly-pensionnés. Rien n’a été fait.
Le gouvernement s’était engagé sur un bilan d’étape en 2010, intégrant une réflexion sur le système et permettant de préparer une réforme à l’horizon 2012. Cette réflexion est abandonnée.
Repenser le système prend du temps. Et je me demande si M. Sarkozy ne préfère pas une petite réforme des retraites en 2010, à une date suffisamment éloignée de la présidentielle, plutôt qu’un grand débat en 2012. En tout état de cause, la réforme ne se fera pas sans régler les questions de pénibilité et d’emploi des seniors.
Des syndicats font du financement une question centrale. Qu’en est-il pour vous ?
Certains voulaient taxer la Bourse pour financer les retraites. La crise montre toutes les limites de cette proposition. Dans un système par répartition, le travail doit continuer à financer les retraites. Si on met à contribution la fiscalité, on entre dans un système étatique. Mais il n’est pas interdit de réfléchir à d’autres solutions. (...)
Propos recueillis par Rémi Barroux
Pour lire l’entretien en entier :
– dans le site CFDT.
– dans le site du Monde.