UNION CONFÉDÉRALE CFDT DES RETRAITÉS

Stats et études


La mesure du niveau de vie des retraités


Le Conseil d'orientation des retraites publie une étude sur les évolutions comparées du niveau de vie des retraités et des actifs. Celui des retraités se maintient depuis dix ans au même niveau que celui des actifs.

Avec 21 540 € annuels, le niveau de vie moyen des retraités (par unité de consommation) est proche des 22 470 € des actifs [1]. Plus faible que celui des personnes ayant un emploi, il est un peu supérieur à l’ensemble de la population. Les actifs ne représentent en effet qu’une partie des générations en âge de travailler alors que les retraités représentent la quasi-totalité des générations ayant atteint l’âge de la retraite.

On est donc passé d’une situation où les retraités avaient en 1970 un niveau de vie nettement inférieur aux actifs à la situation actuelle proche de la parité. Jusqu’en 2007, le niveau de vie moyen des retraités croît de manière constante grâce à l’amélioration des régimes de retraite. La progression régulière des pensions moyennes au fil des générations successives pourrait cependant prendre fin avec les générations nées à partir des années 1950.

Les retraités perçoivent de leur patrimoine deux fois plus de revenus (par unité de consommation) que les actifs. Ils sont plus souvent propriétaires de leur résidence principale, et ils ont généralement achevé de rembourser les emprunts contractés pour l’accession à la propriété.

Ainsi, selon l’Insee, le rapport entre le niveau de vie moyen des retraités et celui des actifs passe de 0,85 hors revenus du patrimoine à 0,98 si l’on prend en compte les revenus du patrimoine et les loyers imputés.

Patrimoine ou pauvreté

Mais il existe d’importantes inégalités. De nombreux retraités vivent essentiellement de leurs pensions sauf pour une minorité qui tire l’essentiel de ses revenus du patrimoine.

À partir de 1970, le taux de pauvreté parmi les personnes âgées [2] a fortement baissé. Après 1996, il se maintient à un niveau légèrement inférieur à celui des actifs. Il n’est plus orienté à la baisse comme par le passé, environ 10% en 1986 comme en 2007.

Le niveau de vie des 10% les plus modestes progresse lentement mais régulièrement (renouvellement des générations). Et le nombre d’allocataires du minimum vieillesse (Aspa) diminue régulièrement. Toutefois, son niveau ne permet pas d’échapper à la pauvreté. En effet, malgré ses revalorisations successives, le seuil du minimum vieillesse se situe clairement en dessous du seuil de pauvreté (2).

Depuis plus de vingt ans l’écart avec le seuil de pauvreté se creuse plus fortement encore pour les allocataires vivant seuls que pour ceux vivant en couple.

Ombretta Frache

Niveau en euros 2007 ramené par unité de consommation. Les revenus du patrimoine sont inclus. Ils sont fortement sous-estimés dans l’ancienne série jusqu’en 2005.

Graphique Niveau de vie

La série comporte deux ruptures liée à des types d’enquêtes différentes. La nouvelle série intègre les prestations sociales réelles et assure une meilleure couverture des revenus du patrimoine.
Sources : Insee-DGFiP-Cnaf-Cnav-CCMSA, enquêtes Revenus fiscaux et sociaux.