La mobilité stimule la vie des personnes en perte d’autonomie
Les Jeux olympiques 2024, qui plus est les Jeux paralympiques, ont démontré les bienfaits de l’activité physique à tout âge. À domicile, comme en établissement, nos proches très âgés ou handicapés ont besoin de bouger. C’est essentiel pour leur santé.
Debout, dans son espace de vie ou même en fauteuil roulant, on doit pouvoir se mouvoir.
L’aménagement et l’adaptation des locaux, qui peuvent être soutenus financièrement, deviennent incontournables. L’accessibilité dans la ville, les équipements et les transports en commun sont également une priorité.
Les professionnels, les associations et les proches sont attendus
En établissement médico-social et au domicile, la prise en compte de la mobilité est à renforcer, à la fois pour les personnes en perte d’autonomie et pour les professionnels, qu’il s’agisse de matériels, tels que les lève-malades, les douches adaptées ou d’activités stimulantes comme la balnéothérapie et les diverses animations sociales.
En établissement ou au domicile, le recours aux professionnels, psychomotricien, ergothérapeute, kinésithérapeute, est une démarche indispensable. Des associations comme Handisport assurent des prestations ludiques et collectives qui font bouger tous les membres du corps quels que soient les pathologies ou le handicap.
Les familles, les proches aidants, les bénévoles sont tout aussi indispensables pour accompagner nos aînés dans le jardin, la ville ou les sorties organisées. Leur présence et leur implication sont indispensables dans les activités d’animation en établissement ou au sein des associations.
Les accueils de jour en établissement, les pôles d’accès aux soins adaptés (Pasa) favorisent aussi à la stimulation physique et psychologique.
Des instances concernées
Toutes les questions liées à la mobilité et à l’activité physique sont à aborder en conseil de la vie sociale (CVS), mais aussi dans le conseil départemental de la citoyenneté et de l’autonomie (CDCA), le conseil territorial de santé (CTS), le centre communal d’action sociale (CCAS) ainsi qu’avec le réseau Ville amie des aînés (Vada).
Les retraités CFDT qui ont connu les comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) sont à l’aise pour penser et proposer davantage d’accessibilité et de mobilité notamment en matière de prévention, y compris des chutes.
Alors servons-nous de la dynamique intergénérationnelle des Jeux olympiques. Ouvrons donc ce droit à la mobilité physique et au sport adapté pour tous.
[Jacques Rastoul
Avec Vada, Dinard s’investit dans la mobilité des seniors
Depuis deux ans, Dinard, commune d’environ 10 000 habitants (près de 50 % de plus de 60 ans), a adhéré au dispositif Vada. Déjà plusieurs rues importantes ont été requalifiées et disposent désormais de trottoirs larges, avec une limitation de vitesse à 30. De quoi permettre aux personnes âgées de circuler facilement avec un déambulateur. De nombreux bancs et fauteuils avec accoudoirs ont été disposés dans toute la ville et sur la promenade de la digue. Touristes et seniors apprécient de pouvoir profiter d’une halte reposante et propice aux conversations.
Trouver des informations et des conseils
Les centres locaux d’information et de coordination (Clic) sont présents sur l’ensemble du territoire. Dénommés parfois « Pôle Autonomie », « Pôle seniors », ils s’adressent aux personnes âgées et à leur entourage et à toute personne impliquée dans la perte d’autonomie des seniors. Ils sont mis en œuvre par les départements et animés par les CCAS, des associations et le conseil départemental. L’accueil, l’information et les conseils proposés sont personnalisés, gratuits et confidentiels.
Pour en savoir plus :Le site de la fédération HandiSport.
Le site officiel pour les personnes âgées et leurs aidants.