UNION CONFÉDÉRALE CFDT DES RETRAITÉS

Actu revendicative


La perte d’autonomie : un enjeu pour toute la CFDT


Apporter de meilleures réponses aux besoins des personnes en perte d'autonomie est l'un des thèmes principaux qui traversent toute la société. La confédération CFDT vient de prendre position sur le sujet. Résumé.

L’annonce de projets de loi à l’automne, les débats initiés par le gouvernement dans toutes les régions, les articles de presse sont là pour témoigner de l’actualité de la perte d’autonomie. La CFDT Retraités a contribué à l’élaboration des positions retenues par le bureau national confédéral.

Une question intergénérationnelle

Si les retraités sont très mobilisés sur la perte d’autonomie, il s’agit bien d’une question à caractère intergénérationnel. La CFDT veut un dispositif cohérent qui réponde aux besoins de toute personne ayant un handicap quel que soit son âge. Les salariés contribuent fortement au financement des allocations pour les personnes handicapées et « dépendantes ». Le jour de travail non rémunéré institué après la canicule de 2003 (le fameux « lundi de la Pentecôte ») l’illustre. Il est donc normal que ce soit sur des bases communes que toute la CFDT appuie ses revendications.
La CFDT demande une réponse aux besoins sans barrière d’âge. Elle regrette que le gouvernement reporte cet objectif alors que la loi du 11 février 2005 avait fixé un délai de 5 ans pour y parvenir.

Des revendications fortes

Pour les personnes âgées, les revendications de la CFDT se regroupent autour de trois axes :
 le développement de la prévention de la perte d’autonomie ;
 une meilleure organisation du système de soins et d’accompagnement centré sur les personnes ;
 la réduction du reste à charge pour les personnes âgées et leur famille.

Un financement plus juste

Pour aller vers plus de justice, il faut à la fois réduire le coût de l’hébergement sans mettre en cause la qualité de l’accueil et du cadre de vie et avoir un financement universel qui ne soit pas fonction du statut social des personnes mais de leurs revenus. Ainsi la CFDT prend position :
 pour l’extension de la contribution de solidarité pour l’autonomie à l’ensemble des revenus du travail, donc aux non salariés ;
 pour l’harmonisation des taux de CSG des salariés et des retraités imposables ;
 pour l’instauration d’une contribution sur toutes les successions et donations (et non sur les seuls bénéficiaires d’une aide).
Ces propositions améliorent le financement et permettent d’avoir un dispositif plus efficace et moins variable d’un département à un autre.

Pour un dispositif public fort

L’amélioration de la qualité des services concerne la formation des intervenants, le soutien des aidants familiaux, une tarification améliorée des services et associations qui interviennent à domicile, la coordination des intervenants, la prévention, l’adaptation et d’innovation dans les logements en favorisant le maintien du lien social.
Il faut renforcer le système public et l’améliorer. C’est ainsi que l’on s’opposera le mieux à l’offensive des assureurs privés : mutuelles, instituts de prévoyance, compagnies d’assurance. Ils proposent des solutions injustes car basées sur un financement qui ne tient pas compte des revenus. Leurs offres de services sont disparates et incohérentes avec un dispositif public de base. Au contraire la CFDT veut un système collectif et solidaire assis sur la solidarité nationale.

François Hun

La CFDT veut un système collectif et solidaire assis sur la solidarité nationale