La rentrée des grands-parents
Avec la rentrée scolaire, de nombreuses familles mobilisent les mamies et papys pour garder les petits-enfants. Une opportunité pour renforcer les liens familiaux et une solution précieuse, à la fois flexible, rassurante et économique.
Pour beaucoup, ce service est une source de joie, un moyen de rester actifs et proches de leurs petits-enfants. Pour d’autres, cela peut aussi être vécu comme une aide contraignante.
Avec la rentrée scolaire qui approche, de nombreuses familles s’organisent pour faire face aux nouvelles contraintes de la vie quotidienne. L’implication des grands-parents, bien au-delà d’un simple service rendu, devient un véritable pilier de l’équilibre familial.
Tout va bien lorsqu’on habite à proximité et que l’emploi du temps et la santé le permettent. Plus éloignés, papys et mamies dépannent volontiers tant ils sont attachés à leurs petits. Environ deux tiers des enfants de moins de 6 ans sont gardés, au moins occasionnellement, par leurs grands-parents.
16,9 millions d’heures de garde par semaine
19 % des grands-parents gardent leurs petits-enfants de façon régulière, 15 % uniquement pendant les vacances et les week-ends, et 32 % en dépannage en semaine ainsi que pendant les vacances et les week-ends. 16,9 millions d’heures de garde par semaine sont assurées par les grands-parents. Le mercredi est une journée notable : les enfants sont gardés environ 7 heures.
Confier ses enfants aux grands-parents est souvent une belle opportunité pour renforcer les liens familiaux, mais ce n’est pas parce qu’ils sont disponibles qu’ils doivent se sentir obligés ou être considérés comme des baby-sitters gratuits. En raison du coût élevé des modes de garde, les grands-parents apparaissent comme une solution flexible et économique.
Des grands-parents disponibles
Pour les petits-enfants, la disponibilité le plus souvent des mamies est confortable et rassurante. Avec les papys, elles vont pouvoir offrir temps, attention, tendresse, complicité et tout ce dont ils ont besoin pour s’épanouir. La garde des petits-enfants serait donc bénéfique pour tous.
Louis est le papy d’Anne. Il est toujours à la sortie du collège
parce que sa petite-fille doit se rendre à l’entraînement plusieurs fois par semaine. Sa maman travaille et est moins disponible que papy le retraité. Sans les grands-parents, beaucoup d’enfants ne pourraient pas se rendre à leurs activités sportives ou culturelles.
Exit la solitude ou l’ennui. Selon l’âge des enfants à garder, il faut préparer les repas, donner le bain, langer, trouver les activités adaptées à l’âge, etc. Autant d’actions qui semblent naturelles lorsqu’on a 30 ou 40 ans, mais qui peuvent s’avérer plus compliquées lorsqu’on a 65 ou 75 ans. Parce que le petit Mathias bouge, joue, interroge, peut parfois vous faire courir et nécessite plus d’attention et de surveillance en continu qu’un pré-ado par exemple, il est prudent de garder la meilleure forme physique.
Un moyen de rester actifs
Mais attention, accueillir un ou plusieurs petits-enfants, c’est souvent s’engager sur la durée. Si les parents comptent sur les papys et mamies comme mode de garde habituel, il leur faudra refuser d’autres sollicitations (engagements personnels, vacances, sorties, rendez-vous, etc.).
Certaines familles n’hésitent pas à planifier la participation des grands-parents dès les premiers jours de septembre pour les sorties d’école, mercredis après-midi, l’aide aux devoirs, voire quelques jours de garde complète pour les plus petits. Garder ses petits-enfants ne doit pas s’effectuer sous la contrainte. Garder ses petits-enfants doit être un plaisir, pas une obligation. Les mamies et papys ont, eux aussi, parfois besoin de vacances.
[Denis Ritzenthaler