La résidence autonomie a besoin de CVS
Monique Franchaise, présidente du conseil de la vie sociale (CVS) de la résidence « Mirabelle », militante de la CFDT depuis des années, refuse l’instauration d’un seul conseil de la vie sociale pour les deux résidences autonomie de l’association ALYS. La CFDT Retraités de Verdun la soutient.
« Le conseil de la vie sociale est un outil précieux qui a donné un sens à notre vie de représentants des résidents », telle est la conviction Monique. C’est évident, pour elle, le CVS doit être proche du terrain.
En place depuis trois ans, le CVS compte six membres dont deux représentants parmi les 43 résidents. Rapidement se sont instaurées, dans un bon esprit d’équipe, la tenue hebdomadaire de permanences à l’initiative des élus « résidents », des facilités de contact avec les résidents, des relations positives avec la direction, une participation à la gazette de la résidence.
Ancienne conseillère en économie sociale et familiale, puis mandatée par la CFDT comme présidente de l’instance locale de coordination en gérontologie (ILCG), Monique s’est appuyée sur son expérience professionnelle en matière d’écoute et de dialogue collectif.
Le CVS m’a beaucoup apporté
« Mais il a fallu quand même réapprendre à entrer en contact avec tous les résidents, prendre des notes, les classer, lire des documents, rechercher l’information », souligne-t-elle. « Faire partie d’un CVS m’a beaucoup apporté, cela demande d’être disponible, au service des autres, respectueux et discret. » C’est aussi « s’exprimer, dialoguer, rédiger des textes sur l’ordinateur, argumenter, apporter la contradiction et faire preuve de ténacité », décrit Monique.
Avec de telles pratiques, le CVS a pu agir sur des dysfonctionnements, coopérer à la vie quotidienne, apporter des conseils aux résidents, obtenir l’application des textes dans le calcul des coûts de chauffage, participer aux rencontres festives et culturelles, aux portes ouvertes et à la Semaine Bleue. Le CVS a également soutenu les projets de la direction, notamment un atelier mémoire ouvert sur l’extérieur, un jardin partagé, des séances de sophrologie et de gymnastique, un atelier de décoration. Les élus des résidents ont donné leur avis sur le projet et le règlement de l’établissement et sur celui du CVS, et quelquefois la mairie et le conseil départemental ont été interpelés.
Développer les CVS dans les résidences autonomie du département
Monique et son équipe ont de quoi être satisfaites de ce nouvel engagement, de leur vie en résidence, et des actions engagées sur les projets à venir. Seule dans sa maison, veuve avec des enfants installés en province, Monique a choisi d’être en résidence pour vivre avec d’autres. « Ici on discute, on sympathise, on s’entraide. En plus, on est proche du centre-ville. »
Les retraités CFDT de Verdun se sont battus à l’époque pour maintenir et moderniser cet établissement. Aujourd’hui, la bataille continue. Yvan Chardin, secrétaire de la CFDT Retraités de la Meuse, ne compte pas lâcher l’affaire du CVS absent. Il souhaite valoriser ces instances de dialogue dans les résidences autonomie et les Ehpad, sur le département.
Jacques Rastoul
En savoir plus sur les résidences autonomie
Anciens foyers logement, les résidences autonomie sont composées d’appartements privatifs et d’espaces communs partagés par les résidents (salle d’animation, salle de restaurant…). Elles accueillent en moyenne une cinquantaine de résidents.
Le décret du 27 mai 2016 de la loi « vieillissement » définit une liste de prestations minimales délivrées aux personnes vivant dans les résidences autonomie.
www.pour-les-personnes-agees.gouv.fr