UNION CONFÉDÉRALE CFDT DES RETRAITÉS

Actu revendicative


Le 25 novembre, dans la rue pour une meilleure prise en charge de la dépendance


Une journée d'actions se tient le 25 novembre à l'initiative des organisations syndicales de retraités CFDT, CGT, CGC, CFTC, Unsa et FGR-FP. Arguments.

Les retraités ont montré leur opposition au projet gouvernemental de réforme des retraites (voir photos ci-dessous). En rejoignant les salariés dans les manifestations, ils ont dénoncé le caractère injuste de ce projet. Cette unité entre salariés et retraités ne doit pas faire oublier que des revendications propres aux retraités ont besoin d’être exprimées.

Le président de la République a annoncé que les discussions sur le risque dépendance s’ouvriraient dès la fin du dossier des retraites. Cette échéance est proche. C’est pourquoi nous avons proposé aux autres organisations syndicales de retraités de poser publiquement nos revendications sur ce thème avant que le projet gouvernemental ne prenne forme. En effet, nos craintes sont grandes comme indiqué dans un article du précédent Fil Bleu : « Va-t-on vers la suppression de l’APA ? ».

L’État doit être garant d’un système solidaire

Les problèmes liés à la prise en charge des pertes d’autonomie sont nombreux car les intervenants sont multiples : État, conseils généraux, communes, associations, organismes de sécurité sociale, caisses de retraite complémentaire... Nous menons une action nationale car il faut interpeler prioritairement l’État, le responsable national. En effet, l’État est responsable du dispositif de l’APA institué en 2001. C’est l’État qui fixe les règles de tarification pour les établissements d’hébergement et les services d’aides à domicile. C’est l’État qui est le garant de l’égalité de traitement de tous les citoyens. C’est l’État qui est le garant de l’égalité territoriale.

L’APA doit rester publique

Au cours de ces manifestations du 25 novembre, la CFDT veut avancer des revendications sur lesquelles l’État doit s’engager. D’abord, l’APA doit rester basée sur un système public, collectif et solidaire. Nous refusons son transfert progressif vers des contrats collectifs passés avec des assurances privées, des institutions de prévoyance ou des mutuelles. Le renforcement du système de base est une priorité par rapport aux contrats complémentaires. Il doit conduire à une réduction des inégalités territoriales.
Pour le financement de la dépendance, nous voulons une solution pérenne et largement solidaire assise sur l’ensemble des revenus de tous (salariés ou non) y compris les pensions de retraite. Ce financement doit être conforté par une réelle imposition lors des transmissions de patrimoine. C’est le meilleur pare-feu contre les tentations gouvernementales d’attribuer l’APA avec un recours sur succession. Cette voie refusée par la CFDT consiste à faire payer les personnes dépendantes, à l’image des franchises médicales qui pénalisent les malades.

Des aides à domicile de qualité

L’APA doit permettre d’assurer une organisation satisfaisante des aides à domicile. Actuellement les difficultés financières des associations ou services d’aides à domicile contrarient cet objectif. Par manque de solution avec des organismes prestataires, certaines personnes âgées se retournent vers l’emploi de gré à gré qui assure en général une moins bonne qualité du service. La situation de ces associations doit être confortée par la mise en place de nouvelles règles de tarification qui n’augmentent pas le reste à charge des personnes âgées.

Diminuer le coût de l’hébergement

En établissement, le coût de l’hébergement est largement supérieur au montant moyen des pensions de retraite. Des solutions pour diminuer ce coût, sans remettre en cause la qualité de l’accueil et de l’accompagnement en établissement, doivent être trouvées. Il n’est pas possible d’alléger le tarif journalier sans avoir des garanties sur les financements futurs permettant de maintenir et d’améliorer les conditions de vie dans les établissements, qu’ils soient publics ou associatifs, qu’ils soient propriétaires des locaux ou locataires.
Voilà des arguments pour faire avancer nos revendications le 25 novembre.

François Hun

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