Le climat entre en scène
Impacts écologiques, économiques et sanitaires, ces questions à la veille de la conférence mondiale COP21 ont été présentes lors du colloque d’Age Village qui a réuni 1 200 participants du médico-social, les 12 et 13 novembre 2015 à Paris. Analyse, expériences, débat, la CFDT Retraités était partie prenante.
Selon la fondation Nicolas-Hulot, le changement climatique modifie la vie de 100 millions de personnes. Malnutrition, misère accrue, raréfaction de l’eau, migrations sont les conséquences les plus graves. Ce risque était déjà inscrit dans le développement durable puisque ce concept date de 1978. La priorité est d’imaginer et de mettre en place un développement économiquement efficace, socialement équitable et écologiquement soutenable. En fait, selon la fondation Nicolas-Hulot, répondre aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs.
Lors de la table ronde, Dominique Fabre, secrétaire générale de la CFDT Retraités, a souligné notre engagement. « Les retraités CFDT sont engagés sur le développement durable depuis 1980. Que ce soit sur les privations d’énergie pour les basses pensions, le type de logement, l’épargne sociale et solidaire, la biodiversité, les conséquences mondiales du réchauffement de la planète. » L’avenir de nos sociétés est une préoccupation constante des organisations syndicales. « La CFDT a été pleinement investie dans le Grenelle de l’environnement. Elle l’est tout autant dans la COP21 avec la présence de plusieurs secrétaires confédéraux. Nos rassemblements nationaux sont conçus en écocongrès. La sensibilisation de nos adhérents retraités à la citoyenneté est permanente. Les solidarités intergénérationnelles et la transmission entre générations jouent favorablement dans ce sens. »
Réduire la quantité et agir sur la qualité
L’Agirc-Arrco en lien avec la CNSA (Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie) s’en mêlent aussi. Ils soutiennent une recherche-action de développement durable au service du grand âge. Treize maisons de retraite (Ehpad) et deux services de soins d’infirmiers à domicile (Ssiad) sont concernés dans le projet « Add’Age » [1].
L’action soutenue réduit le gaspillage alimentaire, modifie la politique d’achat vers des produits bio de meilleure qualité et en circuit court. La qualité des plats et leur préparation font partie des objectifs. Il en est de même pour la modification du type d’éclairage et des produits d’entretien, du tri sélectif et des emballages recyclables. Les salariés et les résidents adhèrent et coopèrent à la démarche. Dominique Fabre se félicite que le Conseil de la vie sociale (CVS) collabore à ce projet.
Des économies sont réalisées, un cercle vertueux est amorcé. Le développement durable participe pleinement à la qualité de vie et à la sauvegarde de notre planète.
Jacques Rastoul