Le dernier sommet européen va de l’avant
Le plan de relance européen adopté par le conseil en décembre dernier tente de sortir l'économie européenne de la crise actuelle. L'accord sur le paquet « énergie-climat » s'avère historique ! Et celui sur le traité de Lisbonne nous sort de l'impasse irlandaise.
« À période exceptionnelle, mesures
exceptionnelles. L’emploi et le
bien-être de nos concitoyens
sont en jeu » a déclaré le président de la
Commission européenne début décembre.
Ouf, il était temps de réagir ! Le plan de
relance économique vise à soutenir la demande
et donc le pouvoir d’achat et l’emploi.
Il active tous les moyens disponibles
avec des mesures coordonnées d’un montant
équivalent à 1,5% du PIB, soit 200
milliards d’euros, dont 170 provenant des
États membres. Une intervention
coordonnée des États aura des effets
démultiplicateurs.
La priorité affichée est la protection
des citoyens européens des
conséquences dramatiques de la
crise. L’Union européenne va accélérer
la distribution de ses fonds
sociaux. Cela concerne le fonds
social européen (FSE) et le fonds
européen de développement régional (Feder).
La banque européenne d’investissements
(BEI) dégage une enveloppe de
prêts de 30 milliards d’euros. Les taux de
TVA pourraient être réduits dans certains
secteurs pour les États membres qui le souhaitent.
Cette perspective doit être précisée
d’ici à mars 2009.
Donner un coup de fouet à l’économie
Ce plan veut donner un coup de fouet à
l’économie en investissant dans les infrastructures
et les technologies « vertes »
(automobile, bâtiments et usines à forte
innovation technologique et environnementale).
Il prend en compte la diversité
des situations économiques propres à chacun
des États membres, car une approche
unique pourrait être vouée à l’échec. Une
analyse de la situation par État membre
permettra à la Commission européenne de
soumettre des propositions supplémentaires
spécifi ques à chaque pays. Le Conseil
européen devra s’en saisir lors de sa réunion
du mois de mars.
En adoptant ce plan de relance, le Conseil
européen de décembre dernier permet d’affi
cher une approche politique et coordonnée
des efforts de tous et de chacun. L’Europe
montre la voie à suivre pour soutenir
l’économie réelle… enfin !
Ce plan est-il suffisamment à la hauteur des besoins ? Si
l’Europe veut redevenir crédible pour les
citoyens, il doit être possible de faire plus et
mieux. En tous cas, à nous d’être vigilants
pour qu’au moins le contenu de ce plan se
mette bien oeuvre et qu’il puisse s’adapter
aux évolutions économiques de chaque État
membre et aussi au niveau européen.
Le paquet « énergie-climat » confirmé
Les objectifs ambitieux de réduire de 20%
les émissions de gaz à effet de serre, de porter
à 20% la part des énergies renouvelables
et d’atteindre 20% d’économie d’énergie
d’ici à 2020 ont été adoptés à l’unanimité.
Cela donne un caractère historique à cet accord.
En même temps, l’accord du Conseil
européen concernant la mise en oeuvre de
ce paquet permet de garantir la solidarité
entre les États aux situations économiques
et énergétiques diverses et contrastées.