UNION CONFÉDÉRALE CFDT DES RETRAITÉS

Actu revendicative


Le reste à charge du maintien à domicile


Dans le cadre des débats sur la perte d'autonomie, cet article fait le point sur le « reste à charge » des personnes accompagnées et de leur famille.

Dans l’état des lieux du débat sur la « dépendance » , les dépenses publiques pour la perte d’autonomie, au sens strict du terme, représentent 7,9 milliards d’€ (hors soins et hébergement en établissements).

Pour les dépenses privées, il convient de noter l’importance du « reste à charge » des personnes accompagnées et de leur famille, estimé à plus de 1,6 milliard d’€ dont la moitié pour le maintien à domicile.

Selon ces estimations, pour le maintien à domicile, les bénéficiaires acquitteraient un « reste à charge » moyen de 121 € par mois. Cette moyenne est à prendre avec précaution, car l’aide attribuée est proportionnelle aux revenus et le « reste à charge » est compris entre 10% (à partir de 700 € de revenus par mois) et 90% (2 772 €). Plus la personne aidée est dépendante, et plus le « reste à charge » est important, comme l’indique le tableau ci-après.

Pour la prise en charge à domicile on mesure le « taux d’effort » : rapport entre les dépenses laissées à la charge de la personne et son revenu. Quel que soit le niveau de dépendance il est systématiquement plus élevé pour les personnes ayant les revenus les plus faibles et diminue au fur et à mesure de l’augmentation des revenus. Le taux d’effort peut dépasser 100% si les temps de soins nécessaires dépassent les temps fixés par la grille Aggir. Ainsi, 26% des plans d’aide à domicile en 2007 butent sur le plafond et donc les besoins sont supérieurs.

Pour les autres, le plan d’aide se situe en deçà du plafond, soit en moyenne à 60%. En outre de nombreux bénéficiaires aux revenus modestes renoncent partiellement à de l’aide en raison du coût élevé du « reste à charge ».

Gilbert Jérôme