Les 55 organisations du Pacte du pouvoir de vivre demandent à Emmanuel Macron une sortie de crise inclusive
Dans un courrier daté du 9 avril 2020, les 55 organisations du Pacte du pouvoir de vivre, dont la CFDT, s’adressent à Emmanuel Macron pour lui demander d'« associer pleinement les acteurs de la société civile dans toutes les décisions » prises concernant la sortie de crise. {{}}
Les 55 organisations rappellent qu’elles « jouent un rôle essentiel pour venir en aide à celles et ceux qui en ont le plus besoin et notamment les plus précaires ». Elle note que « les jours et les semaines à venir s’annoncent encore difficiles pour la population dans son ensemble, et davantage encore pour toutes les personnes en situation de fragilité ou d’exclusion », mais aussi pour toutes les structures de soins, médico-sociales et sociales ainsi que les services indispensables à la vie de la Nation.
Bâtir collectivement la sortie de crise
Les organisations du Pacte de pouvoir de vivre estiment nécessaire « d’anticiper la sortie de cette crise, afin de se préparer à guérir des blessures sociales et économiques qui seront profondes ». Elles remarquent que « certains ministères et l’exécutif travaillent déjà à ces questions, mais sans toujours y associer les acteurs sociaux ». « Cette absence de visibilité, dans une démarche qui pourrait s’avérer excessivement experte » s’inquiètent-elles. Elles pensent que « c’est dans la manière dont nous bâtirons collectivement la sortie de crise que se construira la capacité de résilience à long terme de notre société » en affirmant qu’« il n’est jamais souhaitable de décider en vase clos, en période de crise encore moins ! ».
Elles prônent une méthode qui doit « s’appuyer sur le savoir-faire et la légitimité des organisations environnementales, des associations d’éducation populaire, de lutte contre l’exclusion, des associations étudiantes, des mutuelles, des syndicats ou encore de fondations qui rassemblent des millions de citoyens ».
L’urgence écologiste et une Europe plus sociale
L’urgence écologique n’est pas oublié, bien au contraire. Elles appellent à un engagement résolu dans la transition écologique afin de sortir de cette crise et de se prémunir de la suivante. « Ces efforts ne seront acceptables et acceptés que si les décisions sont partagées et, plus encore, réfléchies, débattues et construites en commun » insistent-elles.
Elles plaident pour « une Europe plus sociale » qui apporte une aide essentielle aux pays les plus démunis.
En conclusion, elles demandent au président de la République de garantir « cette méthode exemplaire qui associe pleinement les acteurs de la société civile dans toutes les décisions », afin de ne pas s’engager dans une nouvelle décennie de fuite en avant.
François Jaboeuf