UNION CONFÉDÉRALE CFDT DES RETRAITÉS

Actu revendicative


Les Français sont généreux


La fin de l'année approche. Pas une semaine sans mailing. Des appels téléphoniques répétés et, bien sûr, au moment des repas. Les sollicitations ne manquent pas. Parfois la concurrence entre associations finit par nous lasser. Cependant, les dons progressent et la confiance envers les associations également. A juste raison !

Pourquoi donne-t-on ?

Les motivations pour donner sont multiples. On donne pour s’associer à une cause, par exemple la solidarité internationale, la défense des droits de l’homme (et de la femme) et/ou de l’environnement…

Touchés par la maladie, on apporte de l’aide à la lutte contre le cancer ou le sida. On donne sur un coup de cœur, alerté par la situation de populations en détresse comme lors du Tsunami.

On donne aussi pour la recherche sur les maladies génétiques (Téléthon). On donne encore lors des quêtes sur la voie publique comme celles de la Croix-Rouge ou du Secours Catholique.

Bref, les sollicitations sont nombreuses et chacun peut trouver de bonnes raisons de donner. Même si les associations sont tenues de respecter certaines règles (par exemple ne pas exploiter abusivement l’image de la détresse humaine), les occasions de nous donner mauvaise conscience ne manquent pas.

A qui donne-t-on ?

La hiérarchie des causes soutenues ne varie guère : protection de l’enfance, aide aux personnes en difficulté et recherche médicale demeurent en tête.

Le contexte actuel de perte du pouvoir d’achat, d’augmentation du chômage et d’incertitude sur l’avenir n’entraîne pas une diminution du nombre de dons. Mais il nous conduit à privilégier l’aide à ceux qui sont dans le besoin, notamment par l’augmentation des dons en nature. On joue davantage la proximité que le planétaire.

L’intérêt porté à telle ou telle cause varie sensiblement selon les tranches d’âge. Les plus de 50 ans sont plus sensibles à la recherche médicale et à l’aide aux personnes âgées, alors que les moins de 50 ans accordent davantage leurs faveurs à l’aide et la protection de l’enfance, à la défense des droits de l’homme, voire à l’aide internationale et au développement. Mais les écarts sont globalement assez faibles.

Combien donne-t-on ?

Les efforts de transparence des associations sont positifs : la confiance dans les associations progresse. L’indice de confiance est évidemment plus élevé chez les donateurs réguliers (80%) que chez les 43% de non donateurs. Pour ces derniers c’est naturellement un bon argument et une bonne excuse pour ne rien donner. Cet indice varie peu selon les tranches d’âge : 67% pour les 15 à 34 ans, et 62% pour les 65 ans et plus.

Les dons des particuliers en direction des associations sont estimés à ou 1,8 milliard d’euros (enquête CNRS de 2005).

Selon France générosités, la collecte 2007 a progressé de 4,5% par rapport à celle de 2006 (voir tableau 2). Le don moyen est en baisse mais il y a eu davantage de dons. C’est en fin d’année que nous sommes les plus généreux. Près de la moitié des dons sont effectués dans les deux derniers mois.

L’effort en matière de dons en argent est essentiellement porté par les générations âgées de plus de 50 ans (voir graphique 3). Selon l’enquête de la Fondation de France, « la génération 68 n’est pas égoïste » et « se trouve même au cœur du système de la générosité en France ».

Les couples avec enfants ainsi que les personnes disposant de moins de 1 000 € par mois pour vivre sont, eux, de moins en moins nombreux à donner de l’argent.

Une générosité utile

En conclusion les Français font de plus en plus confiance aux associations pour remédier au dérèglement de notre société. Au regard des difficultés rencontrées, cela ne représente qu’une goutte d’eau.

Toutes nos générosités réunies ne pourront jamais se hisser à la hauteur des responsabilités que doivent assumer les pouvoirs publics. Mais l’État ne pourra jamais tout faire et les associations auront toujours à dénoncer, corriger et intervenir sur les créneaux ignorés ou situations créées par les choix politiques des pouvoirs publics.

Alors c’est bientôt la fin de l’année : sachons nous montrer généreux.

Sources : Baromètre de la notoriété des associations et fondations faisant appel à la générosité du public (IFOP pour France générosités avril 2008). Baromètre 2008 de la générosité en France (sondage TNS Sofres pour l’Observatoire de la Fondation de France mai 2008).

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