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Les labels, gage de garantie pour le bio


Si les labels permettent de certifier les produits biologiques dans les magasins, encore faut-il pouvoir les reconnaître et surtout savoir ce qu’ils signifient ? Quelques indications pour ne pas se laisser duper.

L’agriculture biologique a le vent en poupe. Selon les chiffres du baromètre Agence Bio/CSA (1), 92 % des Français estiment que les produits bio contribuent à préserver l’environnement et 89 % estiment qu’ils sont meilleurs pour la santé. Ils sont 73 % à vouloir davantage de produits bio en grandes surfaces, dans les restaurants (80 %), les hôpitaux (77 %), les maisons de retraite (72 %).

Mais qu’est-ce qu’un produit estampillé bio ? C’est un règlement européen (2) qui définit le cahier des charges et les critères de l’agriculture biologique. Elle se caractérise principalement par le fait de ne pas utiliser de produits chimiques de synthèse et par l’interdiction de traces d’OGM au-delà des 0,9 % admis en cas de contamination.

Procédure

Pour commercialiser des produits comme étant issus de l’agriculture biologique, agriculteurs et entreprises de collecte, de transformation et de distribution doivent obligatoirement faire contrôler et certifier leur activité par un organisme accrédité et agréé par les pouvoirs publics. Des prélèvements pour analyses sont réalisés afin de vérifier la non-utilisation de produits interdits (pesticides, OGM…). À l’issue, un certificat est délivré pour les produits jugés conformes à la réglementation européenne et française en vigueur.

L’étiquetage est la traduction concrète de cette certification. Il permet au consommateur de s’assurer de la conformité du produit : la présence sur l’étiquette de la référence à l’organisme certificateur, en association avec la mention « agriculture biologique » est obligatoire et se présente, pour les productions françaises, sous la forme FR-BIO-OO.

Les différents labels

En France, trois labels nationaux dédiés à l’agriculture biologique sont répertoriés. Parmi ceux-ci, le label européen et sa déclinaison française AB, Nature & Progrès, et Bio-Cohérence. S’ajoutent également des labels régionaux.

Le label européen. Toute marchandise non certifiée par le label européen ne peut être vendue en tant que production biologique. Ce label est obligatoire depuis le 1er juillet 2010 sur les étiquetages des produits alimentaires pré-emballés dans l’Union européenne, le lieu de production des matières premières agricoles doit être indiqué (agriculture UE ou agriculture non UE). Bien que facultatif, le label AB peut être utilisé en complément.

Nature & Progrès. Porté par une association composée de producteurs et de consommateurs, les engagements de Nature & Progrès vont au-delà des critères européens avec une conversion totale de l’exploitation en bio, une alimentation 100 % bio en priorité sous la mention Nature & Progrès et l’interdiction totale d’OGM. 

Bio-Cohérence. Estimant également que le règlement européen est insuffisant, ce label impose des critères spécifiques parmi lesquels : pas de coexistence bio/non bio, 100 % d’ingrédients bio dans les produits transformés, au moins 50 % des aliments pour les animaux doivent être produits sur la ferme, 80 % pour les herbivores. Une interdiction totale de trace d’OGM et les traitements vétérinaires plus restreints qu’avec le label européen.

Seule la présence des labels est une garantie. Il faut se méfier des marques comportant le mot « bio ». « Une lessive à l’aloe vera bio » par exemple, ce n’est pas la lessive qui est certifiée, c’est seulement l’ingrédient (l’aloe vera). On appelle cela un coup marketing !

Corinne Grincourt

(1) Baromètre consommation Agence Bio/CSA Research janvier 2017. Étude menée par Internet, via l’access panel grand public CSA Buzz du 15 au 25 novembre 2016 auprès d’un échantillon représentatif de 1 002 Français âgés de 18 ans et plus.

(2) Règlement (CE) n° 834/2007 du 28 juin 2007 relatif à la production biologique et à l’étiquetage des produits biologiques.