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Les priorités de l’Union européenne pour la période 2019-2024


L’Union européenne est, en ce moment, prisonnière de ses institutions : compte tenu des atermoiements des Britanniques, le « Brexit » peine à se concrétiser tandis que la nouvelle Commission européenne a tardé à se mettre en place après le refus du Parlement européen d’avaliser les Commissaires proposés initialement par la France, la Hongrie, la Roumanie.

Les élections européennes de mai 2019 ont mis en évidence une augmentation de la participation (+8,06 points par rapport à 2014), une érosion du « bipartisme ». Les deux principaux partis, PPE (Parti populaire européen, de « centre droit ») et S&D (Socialistes et Démocrates, de « centre gauche ») ont perdu la majorité absolue qu’ils détenaient ensemble. Les groupes « libéraux » et « verts » se sont consolidés et les listes « eurosceptiques » sont dans un cantonnement relatif.

751 députés ont été élus (ils seront 705 après la sortie des Britanniques) qui se sont organisés en 8 groupes politiques et 20 commissions.

La Commission européenne

Elle a peiné à se mettre en place car le Président français a remis en cause le principe du « spizenkandidat » (la tête de la liste arrivée en tête lors des élections européennes assure la présidence de la Commission). Il a fait pression pour que le Conseil européen qui réunit les chefs d’État et de gouvernement ait la main pour désigner les responsables aux fonctions européennes. Ainsi a été désignée puis élue par le Parlement européen (avec 9 voix de majorité seulement) Ursula von der Leyen (Allemagne, CDU-CSU) à la place du candidat du PPE, Manfred Weber (Allemagne également CDU-CSU) !

De plus, trois candidats commissaires ont été réfutés par le PPE, pour des raisons éthiques : ceux de Hongrie, de Roumanie et de France. Les personnes appelées à les remplacer ont été auditionnées par le Parlement européen mi-novembre. Le Parlement européen a voté sur l’ensemble du Collège et approuvé sa composition par 461 voix pour, 157 contre et 89 abstentions. La nouvelle Commission composée de 12 femmes et 15 hommes va prendre ses fonctions le 1er décembre pour une durée de cinq ans.

Demandez le programme !

Ursula von der Leyen a présenté, début juillet, six grandes ambitions. Un pacte vert pour l’Europe, une économie au service des personnes, une Europe adaptée à l’ère du numérique, une Europe plus forte sur la scène internationale, la protection de notre mode de vie européen, un nouvel élan pour la démocratie européenne. Chacune de ces ambitions est accompagnée par des mesures.

Le « Pacte Vert », c’est-à-dire un plan d’investissement pour une Europe durable, chiffré à hauteur de 1 000 milliards pour les dix prochaines années, un pacte nouveau pour l’immigration, la mise en place de la « conférence citoyenne » sur l’avenir de l’Europe seront les plus importantes priorités.

Au cours des cinq prochaines années, il y aura beaucoup d’autres sujets à traiter, les nouvelles relations à fixer avec le Royaume-Uni, le cadre financier pluriannuel, l’amélioration de la gouvernance économique dans la zone euro, le respect de l’état de droit dans tous les pays membres, la concrétisation d’avancées sociales dont le « socle européen des droits sociaux » et le « Smic européen »…

La présidente de la Commission a indiqué d’entrée qu’elle souhaitait une « Commission géopolitique ». C’est infiniment souhaitable tant le monde change, montée des nationalismes, unilatéralisme américain, émergence affirmée de la Chine, urgence climatique, persistance de la violence dans un certain nombre d’États.

Souhaitons que la nouvelle Commission, qui réunit en son sein des expériences et des sensibilités variées, permette à l’Europe d’affirmer sa place dans le monde et contribue à la réalisation de progrès humains dans l’ensemble de l’Union.

Jean-Pierre Moussy

La répartition des principales responsabilités européennes

Parlement européen : David Sassoli, Président, social-démocrate, Italie.
Commission européenne : Ursula von der Leyen, Présidente, CDU-CSU, Allemagne.
Haut représentant pour les affaires extérieures : Josep Borrell, social-démocrate, Espagne.
Conseil européen : Charles Michel, Président, Belgique.
Banque centrale européenne : Christine Lagarde, Présidente, France.

La présidente Ursula von der Leyden présente son équipe avant le vote sur la Commission.
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