Les retraités CFDT en action le 3 octobre
À l’appel de la Fédération européenne des retraités et personnes âgées (Ferpa), les retraités CFDT se mobilisent le jeudi 3 octobre partout en France pour rappeler la juste place des seniors dans la société et la nécessité de bénéficier d’un revenu décent à la retraite.
Jeudi 3 octobre, la CFDT Retraités et l’Unsa Retraités répondent, ensemble, à l’appel de la Fédération européenne des retraités et des personnes âgées (Ferpa) : La CFDT Retraités appelle à l’action jeudi 3 octobre.
« L’idée est de faire connaître nos revendications auprès des pouvoirs publics, notamment sur le pouvoir d’achat et la santé, mais pas seulement. Nous voulons aussi rappeler la nécessité de nous associer davantage aux décisions qui nous concernent », explique Benoît Prince, secrétaire général de la CFDT Retraités.
Le manifeste publié à cette occasion par la Ferpa est clair : « Les retraités et les personnes âgées sont toujours exclus des processus décisionnels qui affectent leurs conditions de vie et leurs droits sociaux. Leur consultation adéquate, recommandée par l’ONU et la CEE-ONU (Commission économique des Nations unies pour l’Europe), est encore loin d’être assurée. » (Syndicalisme Hebdo n°3934).
Le manifeste de la Ferpa
Depuis plusieurs années, les États membres de l’Union européenne ont réduit leurs budgets sociaux, affectant particulièrement les personnes âgées et retraitées, notamment en matière de santé et de pensions.
La Ferpa insiste sur l’adoption d’une fiscalité équitable pour financer les services sociaux, particulièrement pour les retraités. Avec la Confédération européenne des syndicats (CES), elle milite pour que le Socle européen des droits sociaux devienne une réalité pour tous.
Le Manifeste de la Ferpa fixe la lutte contre la pauvreté comme priorité, en soulignant que de bas salaires entraînent de mauvaises retraites. C’est pourquoi la FERPA revendique (extraits) :
Le droit à des pensions décentes pour toutes et tous
- L’indexation automatique de tous les montants des pensions sur les salaires et/ou les prix afin de garantir le pouvoir d’achat des retraités ;
- L’instauration d’un minimum de pension national, dans tous les pays de l’Union européenne, qui soit supérieur au seuil de pauvreté ;
- La suppression des inégalités de pensions entre femmes et hommes ;
- La définition d’un "panier minimal de biens et de services" pour les personnes âgées pour échapper au risque de pauvreté
- L’obtention d’un plus grand rôle aux organisations syndicales de retraités dans la défense de leurs revendications.
Le droit à des soins de santé de longue durée et de qualité pour toutes et tous
- Le droit à l’accès universel à des services de santé publics de qualité ce qui nécessite du personnel suffisant qui bénéficie de bonnes conditions de travail ;
- Prendre en compte et développer activement les déterminants sociaux de la santé : l’activité physique, l’alimentation, les liens sociaux, le logement, l’environnement, etc. ;
- Que les maisons de soins de longue durée soient des lieux de vie digne avec un encadrement de personnel qualifié en suffisance, un encadrement de vie sociale et de lutter contre la maltraitance ;
- Que toutes décisions prises en politiques de santé et d’hébergement se fassent dans le respect des droits humains permettant de vivre et de mourir dans la dignité.
Le droit à des logements de qualité intégrant les besoins des personnes âgées
- La mise en place de programmes pour détecter et identifier les maladies liées à la pauvreté énergétique ;
- Introduction de tarifs sociaux réglementaires sur la fourni ture d’énergie ;
- Etablissement d’un coût-énergie maximal en fonction des revenus, pour rendre les paiements possibles : l’énergie est un service essentiel et donc un droit ;
- L’introduction de prix réduits pour les personnes âgées qui ne disposent pas de ressources suffisantes ;
- Garantir une prestation minimale pour la fourniture d’énergie.