Ces propositions partent d’un constat : la génération des baby-boomers a aspiré toute sa vie à « jouir sans entrave » revendiquant le droit au plaisir, féminin notamment, dissocié de toute contrainte reproductive. Elle s’est construite sur le « refus d’une forme de conformisme social » que la retraite n’interrompt pas. En témoigne, par exemple, l’explosion du nombre de divorces et de recompositions de couples chez les 60-70 ans de personnes refusant d’être enfermées dans le statut de grands-parents.

Les personnes LGBT+ ont su, au cours des dernières décennies, mettre sur la place publique le sujet de la vie affective, intime et sexuelle, et faire valoir leur droit à la différence. Mieux prendre en compte les attentes et le vieillissement des personnes LGBT+, constitue une opportunité de faire bouger les lignes au sein des établissements et des services pour personnes âgées. Elles portent en effet les aspirations de toute une génération au regard de la prise en compte de leur identité sexuelle et de leur intimité.

Source : note du Cercle Vulnérabilités et Société

Jean-Pierre Druelle et François Jaboeuf