UNION CONFÉDÉRALE CFDT DES RETRAITÉS

Notre activité


Les temps forts du congrès 2/6


Un congrès confédéral est toujours une grande aventure qui mobilise à des degrés divers l’ensemble des adhérents et militants de la CFDT. Les différentes étapes se déroulent selon une procédure bien rodée au fil des congrès.

Sommaire du dossier
 En route pour le 50e congrès de la CFDT 1/6
 Les temps forts du congrès 2/6
 Le congrès confédéral peut compter sur les retraités d’Auvergne-Rhône-Alpes 3/6
 Les retraités Haute-Garonne Ariège : pour plus de démocratie 4/6
 Les 50 congrès CFTC-CFDT de 1919 à 2022 5/6
 La fierté de représenter les retraités CFDT 6/6

Les temps forts du congrès

Après la présentation du rapport d’activité, base des interventions des syndicats, plusieurs textes sont débattus. Le rapport d’activité de la Caisse nationale d’action syndicale (CNAS) et le projet de résolution sur cette Caisse, projet qui vise à repréciser le contenu de certaines prestations, mais aussi des propositions de modifications statutaires. Et enfin le projet de résolution générale.

D’autres temps forts de ce congrès : les enjeux des élections Fonctions publiques de 2022, la présentation des résultats de l’enquête « Parlons Engagement » et ce qu’elle dit pour le syndicalisme de demain, les interventions de responsables d’organisations adhérentes au Pacte du pouvoir de vivre et celles des invités internationaux qui, compte tenu du contexte actuel, vont certainement avoir un impact important.

La genèse de l’avant-projet de résolution générale

En amont du congrès de Rennes avait été initiée une première démarche de démocratie participative, permettant aux adhérents de se prononcer sur le texte de la résolution, via une plateforme, en plus des débats dans les syndicats. Pour le congrès de Lyon, le bureau national a décidé d’aller plus loin en proposant, dès le début de l’année 2021, à l’ensemble des adhérents de débattre et de faire des propositions sur la plateforme « La Consult’ ».

Les 548 propositions qui en ont découlé ont été transmises aux deux rapporteurs, Frédéric Sève et Jocelyne Cabanal, ainsi qu’au groupe projet « Résolution » afin de bâtir l’avant-projet de résolution. Ce texte adopté par le bureau national a fait ensuite l’objet de débats dans les structures de la CFDT, soit de façon traditionnelle, soit par le biais de technologies innovantes. En effet, dans le prolongement de « La Consult’ », les adhérents ont désormais la possibilité d’organiser des temps d’échanges sur les textes du congrès via la plateforme numérique « Je participe ». Ils peuvent faire connaître leurs attentes et enrichir les orientations de la CFDT par cette réflexion collective, visible sur l’espace adhérent.

Les cinq parties de l’avant-projet de résolution générale

Pour Frédéric Sève, l’un des deux rapporteurs, cet avant-projet s’inscrit dans un contexte marqué par des changements très profonds de la société et politiquement sensible puisque le congrès a lieu entre les deux tours des élections législatives.
Pouvoir agir avec la CFDT. Agir pour transformer la société en s’appuyant sur le travail de militants bien accompagnés, mieux formés et plus nombreux, et agir avec d’autres. Ouvrir la CFDT à de nouvelles formes de militantisme accessibles à tous notamment aux jeunes. Renouveler nos relations et alliances en sollicitant de nouveaux partenaires et en donnant plus d’importance au niveau européen et international.

Le travail, une nouvelle conquête sociale. Faire en sorte que le travail ait un sens, qu’il soit mieux valorisé, faciliter l’articulation entre les temps au travail et hors travail. Permettre son articulation avec les autres temps essentiels à l’épanouissement individuel et collectif (vie personnelle, familiale, militante, citoyenne...).

La protection sociale. Une protection sociale renforcée accessible à tous, centrée sur la personne et pensée sur des parcours avec une transition plus douce entre fin de carrière et passage à la retraite. Une protection incluant une véritable prise en charge de la perte d’autonomie demande non seulement des moyens, mais aussi de réinvestir la prévention, la coordination des actions dans les différents domaines de la santé, ainsi que de repenser et de renégocier les conditions de travail dans ce secteur. La protection sociale et les services publics doivent donc être organisés en conséquence. Cela demande de coordonner leurs présences et leurs interventions dans les territoires.

Faire vivre la démocratie. Revitaliser les pratiques démocratiques et le fonctionnement des institutions, agir pour l’égalité des chances et des droits. Il faut que chacun dispose des moyens d’agir sans en être empêché pour des motifs discriminatoires injustes, en raison de sa couleur de peau, son nom, son âge, de son sexe, de son origine ou encore de son parcours. Agir pour la démocratie, c’est agir pour l’égalité des chances, c’est agir pour que chacun de nos enfants puisse bénéficier d’une éducation qui traduise la promesse de l’émancipation.

La croissance au service d’un choix de société. Une transition vers un nouveau modèle de développement plus soutenable écologiquement et qui privilégie le bien-être individuel et collectif avec une fiscalité plus juste et plus efficace et le soutien de l’Europe. En effet, l’Europe doit être moteur au niveau du progrès social et environnemental en activant tous les leviers du dialogue social avec la Confédération européenne des syndicats. Nous n’aurons un monde plus juste qu’en mobilisant le niveau européen.
N’en doutons pas, cet avant-projet de résolution va donner lieu à de riches débats.

Auvergne-Rhône-Alpes, une région emblématique du mouvement ouvrier

Dans les années 1830, Lyon fait figure de ville pionnière pour les révoltes ouvrières. La commune de la Croix-Rousse est alors peuplée d’ouvriers et d’artisans, fabriquant notamment de la soie, surnommés les canuts.

Une première insurrection a lieu en 1831. En effet, face à la crise économique, les canuts demandent, en octobre 1831, au préfet du Rhône de jouer les intermédiaires pour obtenir des fabricants l’établissement d’un tarif permettant de limiter la baisse des prix. Toutefois, de nombreux fabricants refusent d’appliquer ce tarif, qu’ils dénoncent comme une entrave à la liberté économique. Cette attitude provoque le soulèvement des ouvriers qui débute le 21 novembre. Ce jour-là, plusieurs centaines de tisseurs parcourent la Croix-Rousse et obligent ceux qui travaillent à arrêter leurs métiers à tisser. Ils se heurtent à la Garde nationale qui fait feu. Après de nouveaux combats sanglants, le 23 novembre, les insurgés sont maîtres de la ville et proclament leur devise « Vivre libre en travaillant ou mourir en combattant », mais faute de mesures concrètes, l’insurrection échoue. Une seconde insurrection suivra en 1834 mais elle fera, elle aussi, face à une répression meurtrière.

Au-delà de Lyon, la région Rhône-Alpes a été pourvoyeuse de nombreux militants de la CFTC puis de la CFDT. Impossible de tous les citer, mais retenons les noms de quelques-uns qui ont marqué l’histoire de notre organisation au début du XXe siècle. René Mathevet, né en 1914 à Saint-Étienne, Lucien Rose, né en Isère en 1916 et militant en Savoie, Charles Savouillan né à Lyon en 1920 et résistant en Savoie, Jean Rechatin et Marcel Gonin nés tous deux dans le département de la Loire en 1921. Sans oublier les femmes, telles qu’Eugénie Cottin née en Isère en 1877 et présidente des Syndicats libres féminins. Les biographies de tous ces militants sont reprises, parmi beaucoup d’autres, dans le Dictionnaire biographique Mouvement ouvrier Mouvement social mieux connu sous la dénomination de Dictionnaire Maitron, du nom de son initiateur, Jean Maitron.

Suivre le congrès en direct

Désormais, les congrès ne sont pas réservés aux seuls délégués. Plusieurs congrès confédéraux ont pu être suivis en direct. Ce sera le cas pour le congrès de Lyon. Vous aurez la possibilité de vous connecter pour écouter les interventions, suivre les débats et tables rondes.

Les pentes de la Croix Rousse où vivaient les canuts.
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