Maladies professionnelles et formation des jeunes 3/5
Les accidents du travail et les maladies professionnelles en viticulture ont des taux de fréquence et de gravité supérieurs à la moyenne du secteur agricole. Par ailleurs, on assiste à une féminisation des étudiants en agriculture.
Sommaire du dossier
Maladies professionnelles et accidents en viticulture
Alors que la vigne est l’un des fleurons de l’agriculture française, les accidents du travail et les maladies professionnelles de ce secteur ont des taux de fréquence et de gravité supérieurs à la moyenne du secteur agricole. Les différentes étapes du travail de la vigne (taille, traitements phytosanitaires, entretien des sols, etc.), de la vendange et les travaux dans les chais (foulage, embouteillage, conditionnement, etc.) accumulent les risques de toutes natures, tout au long de l’année.
Les troubles musculo-squelettiques (TMS) sont une pathologie fréquente chez les ouvriers de la vigne.
Les risques liés aux gestes et postures sont majorés si le travail s’effectue dans des conditions climatiques pénibles, si la configuration du vignoble est difficile, si le travailleur, souvent saisonnier, est inexpérimenté et/ou mal formé.
La vigne est une culture fragile. Les produits phytosanitaires pour lutter contre l’oïdium, le mildiou, les insecticides, les herbicides sont pulvérisés plusieurs fois par an. À long terme, l’impact de ces substances sur la santé des viticulteurs présente des risques cancérogènes, neurotoxiques et de perturbation endocrinienne.
La formation des jeunes
L’enseignement agricole offre toute une palette de formations du Certificat d’aptitude professionnel (CAP) au diplôme d’ingénieurs en agronomie.
Les CAP agricoles et les bacs professionnels visent la gestion d’une entreprise en général, d’autres sont centrées sur un type de culture, l’élevage, les techniques forestières, la mécanique agricole, la nature ou les services.
À l’université, le bachelor universitaire de technologie (BUT) génie biologique parcours agronomie et plusieurs licences professionnelles préparent à des postes de technicien supérieur. Enfin, une vingtaine d’écoles d’ingénieurs offrent des spécialisations à bac + 5 en production végétale ou animale, viticulture, protection des cultures, transition agroécologique, équipements agricoles, gestion des espaces agricoles.
On assiste à une féminisation parmi les étudiants. Dans l’enseignement supérieur long, on compte 60 % de filles. Elles sont très présentes en filières vétérinaires, ce qui explique leur surreprésentation. Dans les lycées agricoles, 47 % des élèves sont des filles. Pourtant, peu d’entre elles s’installent vraiment.