Peu de personnes assurées au risque dépendance
Le financement de la prise en charge des personnes âgées dépendantes s’organise en France autour de trois acteurs : la famille, l’État et le marché. Pour faire face à l’augmentation attendue des besoins de prise en charge, l’étude pose la question du rôle que pourrait jouer à l’avenir le marché de l’assurance dépendance.
Paradoxalement, malgré des restes à charge induits par la consommation de soins de longue durée pouvant atteindre au total jusqu’à plusieurs dizaines de milliers d’euros, la majorité des individus ne dispose pas de couverture assurantielle. Notons que les cotisations collectées 2010 pour l’assurance dépendance individuelle s’élèvent à 525 millions d’euros et les prestations délivrées de 168 millions.
Quels sont les différents freins à la souscription volontaire d’une assurance dépendance ?
Premier frein, le manque d’attractivité de l’offre d’assurance qui propose des garanties partielles à un prix relativement élevé.
Second frein, les caractéristiques de la demande d’assurance et à la manière dont les individus appréhendent le risque dépendance.
En conclusion, l’étude considère que s’appuyer sur la responsabilité individuelle pour anticiper et couvrir les restes à charge induits par la consommation de soins de longue durée apparaît peu souhaitable au regard des caractéristiques du risque dépendance et de la demande d’assurance. Il serait opportun d’étudier l’instauration d’une assurance obligatoire, publique ou privée.
Source : Questions d’économie de la santé n° 188.