Quand, à la CFDT, "les vieux cadres syndiqués"...
Un colloque retraités et cadres a planché fi n mai sur le développement durable (ou soutenable). Compte rendu.
Quand à la CFDT « les vieux cadres
syndiqués » essaient avec
les « autres vieux syndiqués » de
savoir ce qu’ils pourraient faire ensemble
pour être des citoyens actifs et acteurs,
que font-ils ? Un colloque bien sûr !
Pourquoi ? Pour trouver des idées et être plus nombreux à se demander la même chose : peut-on encore servir à quelque chose
au syndicat favori de nos jeunes années,
nous qui pour la plupart sommes des post soixante-huitard ?
Le groupe de travail mixte UCC-UCR (ou Union confédérale des
cadres et Union confédérale des retraités) a cherché des sujets
fédérateurs. Il a fort justement pensé au thème du développement
dit « durable ». Il a d’abord pour objet d’être « soutenable »
pour les habitants de la petite planète bleue.
Les quatre dimensions du développement durable
Il prend en compte les quatre dimensions :
– social (au sens anglo-saxon) et sociétal
sur une base de solidarité dans le temps et
l’espace étendue à notre planète bleue ;
– économique sur une base de répartition
plus égalitaire des fruits de la croissance
(qui doit devenir de plus en plus immatérielle...) ;
– démocratique sur une base de plus en
plus large (du pays à l’Europe, en passant
par la nation ; voire plus si affinités) ; la
démocratie participative serait-elle l’avenir
de l’autogestion (ce ne sera pas de la tarte !) ;
– et bien sûr environnemental (les hommes
ne peuvent se passer de la nature mais
celle-ci peut se passer d’eux, comme des
dinosaures, d’ailleurs).
Le colloque fut invité à proposer des pistes
de travail. Cinq tables ont planché pendant
une heure (la démocratie participative vous
dit-on !). Comme il est de bon ton de dire,
les apports furent riches et permirent de
montrer toute la profondeur de réflexion
d’une organisation confédérée (pas au
sens de la guerre de sécession bien sûr).
Que retenir ?
Les quatre thèmes de travail issus du colloque
Quatre thèmes semblent se dégager :
1. On est partant pour le développement
durable. Cela nous rappelle la CFDT de
nos jeunes années, celle des dégâts du progrès,
du questionnement sur la croissance,
de notre présence active au plan…
2. Nous avons un impératif de mémoire
sur les traces environnementales du passé
que nous laissons : friches industrielles, déchets
dont nucléaires, amiante,
plomb…). La CFDT pourrait
lancer une opération « votre
mémoire est l’avenir de nos
enfants, apportez-nous votre
témoignage ».
3. Nous avons une culture de
la négociation. Pourquoi ne
pas la mettre au service de la
rencontre entre l’intérieur et
l’extérieur de l’entreprise au
service, d’une solidarité intergénérationnelle ?
4. Des lieux nouveaux d’écriture
de l’avenir se mettent en
place (dont les pays). Les Uri
(unions régionales interprofessionnelles)
et les UD (unions départementales) n’ont
pas toujours les moyens de les prendre en
charge. Il y a là sans doute un domaine de
syndicalisation à investir, en lien avec les
structures interpros bien sûr.
Au total, il s’agit de rendre plus visible
notre CFDT en étant capables de montrer
la pertinence de nos positions et de
porter nos revendications en matière de développement durable.